Making an innocent
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le 6 janv. 2016
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Comme je l’ai dit dans ma critique sur Narcos, Netflix manie très bien le domaine du marketing et sait parfaitement comment promouvoir ses œuvres et en faire des succès. Même lorsqu’à première vue, l’œuvre n’attire pas et ne donne pas envie de perdre son temps. C’est ce qui m’est arrivé pour Making a Murderer.
Ce n’est pas le contenu qui m’inquiétait, mais le format. Des documentaires sur des affaires judiciaires, on en voit tellement, ce n’est pas nouveau, c’est ce que je me suis dit lors de sa sortie.
Mais l’abondance de notes et de critiques positives à l’égard de cette série m’intriguait. De plus les médias ont commencé à l’évoquer de plus en plus. Mais inutile de revenir sur le bruit que cette série a fait ou continue de faire depuis sa sortie.
Tout ça pour dire que ça attiré ma curiosité, donc j'ai commencé le visionnage.
À première vue, je pensais encore que ça allait être un banal documentaire comme on en voit tant. Pour le coup, j’ai sous estimé Netflix.
Là j’en vient au contenu, qui m’a scotché devant la TV pendant 3 jours de suite. Durant ces 3 jours je me suis demandé comment on pouvait faire tenir une affaire criminelle, qui est plié en 1h voire 2h dans les reportages TV, en 10 épisodes de 1h. J’ai tendance à vite décrocher lorsque ça ne me plaît pas, mais là, si j’avais pu, je me serai fait les 10 épisodes à la suite.
La force de cette série est, justement, son genre : une série documentaire. Si cette histoire aurait été adapté à la TV sous forme de film ou de série normale, ça aurait fait un méga flop. Mais aussi, l’histoire globale du protagoniste, Steven Avery, qui va au delà de ce que l’on peut imaginer. Et ce n’est pas de la fiction.
Le documentaire est très bien ficelé de bout en bout, les enquêtes ainsi que les procès sont détaillés en entier et intégrés chronologiquement, entre des explications et des témoignages, de manière à ce que nos sentiments et nos émotions soient mis à l’épreuve.
En effet, notre sens moral nous place automatiquement du côté des accusés et ça, dès le début. Tout au long des épisodes, on est envahi par des sentiments de haine envers le système judiciaire américain, de compassion et de peine immense envers les accusés, et un profond sentiment d’injustice et d’impuissance qui nous rend fou (enfin en ce qui me concerne, ce fut le cas).
L’histoire de Steven Avery nous ouvre les yeux sur les faiblesses du système judiciaire et la malignité des forces de l’ordre américaines, digne des plus grands conspirationnistes. Certes, on sait tous que la justice est rarement impartiale, et ce, même en France. Mais jamais, on aurait pu imaginer qu’elle peut ruiner à ce point là une vie.
Cette série est une réussite dans la réalisation et le montage (filmé sur 10 années, cela nous montre tout le travail effectué par les réalisatrices derrière), mais peut aussi s’avérer comme un coup de pouce, du moins je l’espère, pour les accusés et les familles dans cette affaire.
Verdict : Making a Murderer allie réalisation parfaite et réalité poignante, ce qui en a fait un franc succès et l’a propulsé sur le devant de la scène médiatique aux États-Unis.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Top des séries Netflix avec une nouvelle saison en 2016
Créée
le 22 janv. 2016
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