Manhattan Love Story
5.1
Manhattan Love Story

Série ABC (2014)

Chaque année, la rentrée US apporte son lot de nouveautés toutes plus irregardables les unes que les autres. Généralement, seules une ou deux séries finissent par se révéler dignes d’intérêt, tandis que le reste est ou annulé, ou abandonné en cours de saison. Parce que les audiences, on ne cesse de nous répéter que ça ne scelle pas constamment le destin d’une série, mais c’est un facteur des plus important – surtout sur ABC. Manhattan Love Story est donc la première série de cette rentrée à passer à la trappe, non pas calmement, mais en fanfare : elle est aussi déprogrammée (preuve de la catastrophe financière qu’elle doit être).

L’idée de départ est un peu simplette mais relativement prometteuse : une romance dont les pensées des deux protagonistes sont récitées à voix haute. Avec la fin de How I Met Your Mother en début d’année, les networks sont en effet en quête d’une nouvelle comédie romantique phare, parce que les sitcoms de Chuck Lorre et la vie de famille c’est cool, mais on ne va pas reposer tout le commerce sur ces deux bases : How I Met Your Dad sur CBS, A to Z sur NBC et donc Manhattan Love Story sur ABC. Résultat des courses ? La première n’a pas dépassé le pilote, la deuxième est annulée, la troisième déprogrammée. C’est ce qu’on appelle faire chou blanc.
Doit-on pleurer le sort de la création de Jeff Lowell (qui s’était déjà distingué comme scénariste de John Tucker doit mourir il y a presque dix ans) ? Pas vraiment : ni drôle, ni touchante, ni vraiment intéressante, le concept montrant rapidement ses limites. Il y a pire, bien sûr, Manhattan Love Story est même plutôt sympathique à regarder (le format court aide), mais son sort n’a rien de surprenant quand on voit la relative idiotie d’une romance aussi peu originale que ses personnages. L’un est un Don Juan immature, l’autre est une sainte nitouche aussi niaise que déjà-vu. On n’évoquera pas les insupportables seconds rôles aussi subtils que le titre du show.

Inutile de s’étendre des siècles sur Manhattan Love Story, qui évite de très peu le qualificatif de « ridicule ». Il n’y a ni talent ni inventivité dans un projet aussi éphémère qu’il fut oubliable. Conclusion ? Si vous voulez une romance qui déboîte, mais sans rires ou alors seulement grinçants, il faudra se rabattre sur Showtime et son remarquable The Affair.
Vivienn
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le 2 nov. 2014

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