Cette série avait une moyenne dithyrambique quand on l'a commencée en juillet dernier (et elle a toujours une note globale supérieure à 7), j'aime bien le personnage de Matt Murdoch/Daredevil (dans mes vieux souvenirs de comics que j'empruntais au frère d'un ami quand j'avais une dizaine d'année), du coup même la douloureuse mémoire du nanar avec Ben Affleck ne pouvait pas retenir mon envie de la visionner, et on vient enfin de finir la saison 1.
On l'a regardé sur quelques mois, du coup il me reste surtout en tête la deuxième moitié de la saison quand j'écris cette critique, une deuxième moitié inférieure en qualité (et pourtant... ça ne se voit pas dans les notes que j'ai mises aux épisodes, c'est curieux).
L'introduction est excellente, les personnages et les acteurs sont vraiment au top ; on rentre vite dans ce Hell's Kitchen dont on sent la violence et le délabrement. Il y a bien quelques références au premier film Avengers qui ancrent la série dans le MCU, mais ça ne dérange pas du tout. J'ai juste passé cinq minutes à expliquer à ma femme que New York avait été un peu ravagé dans ce film, et c'est tout.
Les protagonistes et antagonistes posés, quelques combats (pas trop nombreux, toujours impressionnants), que se passe-t-il ? La première moitié est vraiment excellente tant que Fisk est au second plan - dirigeant tout d'une main de fer, inquiétant car rare. Entendre Wesley parler de "son employeur" rajoute du mystère autour de l'antagoniste principal, il semble inaccessible, et la quête de Matt Murdoch/Daredevil vouée à l'échec.
Puis Fisk devient l'antagoniste principale, la cible principale du quator Murdoch/Nelson/Urich et surtout prend de plus en plus de place à l'écran. Si le premier aspect permet de focaliser les efforts de nos héros autour d'une seule cible, et donc de donner une cohérence à leurs actions, donner plus de temps à l'écran à Fisk était probablement une erreur. De génie du crime, il devient... un mec presque ordinaire, colérique, incapable de prendre une bonne décision, d'écouter ses subordonnées, de susciter le respect de ses pairs. La deuxième partie de la saison souffre donc clairement de cette surexposition.
Heureusement que le quator fonctionne, et même très bien, jusqu'à la fin. Karen Page et ses états d'âmes sont parfaits, le couple Foggy/Matt est secoué, les doutes des uns et des autres ébranlent leur amitié mais cela semble repartir sur de nouvelles bases - plus saines ?
Pour finir sur la fin de saison, et bien... Je ne sais pas. Le combat Daredevil/Fisk est impressionnant, mais un peu long, le coup de filet du FBI ressemble presque à un happy end un peu trop gros pour qu'on y croit.
On verra, je ne sais pas de quoi sera fait la suite, mais j'ai bon espoir !