Par où commencer… J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale qui se dégage de cette série. Celle-ci est plutôt sombre et pas du tout axée sur le côté héroïne. C’est vraiment ce que je recherchais à un moment où les séries fleurissent sur l’univers des supers héros. Jessica Jones est un p’ti bout de femme qui semble frêle de prime abord, de part son physique, mais qui s’avère bien plus robuste que ça. C’est aussi quelqu’un qui a été marqué au long de sa vie et qui a enduré des épreuves qui l’ont vraiment atteint psychologiquement si ce n’est physiquement.
Marvel’s Jessica Jones nous plonge dans l’univers de cette détective qui a pas mal de problèmes à gérer et qui n’a pas une vie comme on pourrait en rêver. Vivant dans un petit appartement, proche du taudis vu ses talents de ménagère et son hygiène de vie, qui lui tient aussi office de bureau, Jessica est détective de profession. Le côté investigation ne dure pas bien longtemps, remplacé par la quête de tout une saison : neutraliser Kilgrave. Celui-ci s’avère surgir du passé de notre héroïne et être en partie responsable de ce qu’elle est devenue.
Je suis content que la saison ne contienne pas plus de 13 épisodes sinon cela aurait pu commencer à devenir redondant. Même si je dois dire que je regrette un peu que l’intrigue tourne quasi exclusivement autour de Kilgrave. Les quelques digressions étant soient anecdotiques, et donc peu intéressantes, ou bien alors pas assez approfondies pour nous intéresser. Marvel’s Jessica Jones saura tout de même nous captiver et nous entrainer de manière tout à fait divertissante et honnête jusqu’à la fin de cette saison.
Kristen Ritter est bien dans son rôle et son interprétation de Jessica Jones. Je tire mon chapeau à David Tennant, alias Kilgrave, qui joue admirablement bien ce personnage, certes psychopathe, mais pas que ! Les autres acteurs sont tout aussi justes même si certains m’ont un peu agacé. Je parle ici de leur personnage dans la série plus que de leur performance. Par exemple Trish Walker (interprétée par Rachael Taylor) peut être vraiment casse burnes. Petit tacle pour Wil Traval (alias Will Simpson) qui est le seul qui m’a à la fois insupporté dans la série et que je n’ai pas trouvé super bien joué.
Alors évidemment, il ne s’agit pas d’une série à gros budget et cela peut se ressentir dans certains épisodes et plus particulièrement sur certains passages où les effets spéciaux ne brillent pas (voir pas du tout). Cependant, ce n’est pas ce qui est recherché ici, on veut nous plonger dans l’envers du décor des supers héros. Nous montrer que ce n’est pas tout rose et que, malgré ses capacités, Jessica doit gérer tout un tas de trucs et que son univers est loin d’être enviable. De ce point de vue, la série remplie pleinement son rôle et a réussie à me transporter durant 13 épisodes. Espérons que la suite sera à la hauteur niveau narration et un peu plus de finitions seraient aussi les bienvenues.