La suspension consentie de l'incrédulité démontre qu'il suffit parfois de peu pour que l'on s'entiche d'une série pour autant qu'elle nous donne envie de croire en son univers.
C'est le problème de Jessica Jones.
Ici nous avons une héroïne qui est "très forte" (et qui saute haut). On nous le répète assez pour s'en souvenir, mais on a beau la voir à l'oeuvre, on a toujours du mal à le croire. C'est mal fait.
Petit exemple : une bouteille est envoyée dans la poubelle avec une trajectoire courbe, elle se fracasse "parce qu'elle est forte Jessica". Ah, d'accord.
Exemple2 : elle arrête un taxi à une main pour sauver la petite fille qui ne regarde pas (cliché #467), par contre subir un tel "choc" en affichant une résistance d'humaine normale, c'est pas logique.
Exemple 3 : une scène de combat avec plein de méchants (qui encaissent très bien les coups), et on observe l’héroïne y aller tranquillement, en marchant, sans urgence,
et puis perd.
Vous pourrez voir des impressions d'impact, de force, de dynamisme beaucoup plus réalistes dans le Superman de 78.
Heureusement que Luke Cage et l'homme pourpre sont là pour donner un peu le change (David Tennant est juste énorme). Mais (Jessica Jones) Krysten Ritter a l'air de chercher encore son rôle et ne fait jamais mouche quand il s'agit d'être badass, gentille, méchante...Ou même alcoolisée. Elle semble perdue tout le temps et laisse au spectateur une impression de doute constant sur ce que le personnage pense.
La faute au série dans le sillage des supers-productions, nous sommes devenus peut-être trop exigeants. Jessica Jones apporte dans cette première saison un nombre incalculable de preuves d'un flagrant manque de préparation avec une impression de vite fait - mal fait, un rythme bâtard et des clichés qui-vous-font-deviner-la-fin-avant-la-fin. *
C'est le problème du calendrier Marvel à respecter.
Problème qui risque de revenir