Qui sommes nous finalement ?

Je n’ai jamais écrit une critique avant d’avoir terminé une série mais là, je doute que ce qu’il me reste à regarder pourra me décevoir.

Aziz Ansari est un comédien/humoriste de talent, on rit en regardant ses spectacles et Netflix n’a pas attendu avant de le faire signer et lui faire pondre une série : Master of None. Toutefois, face au synopsis, on peut s’attendre à une nouvelle série qui tente de faire du Friends ou HIMYM sans réussite. Une chose est certaine, ce n’est pas le cas.

Devant cette série, on a comme l’impression qu’elle a été crée pour satisfaire une demande du public de retourner à des choses simples, à la vraie vie quoi. Des épisodes simples avec des situations simples pour laisser place à une série plus complexe qu’elle n’en parait, des tranches de vie d’un trentenaire new-yorkais qui cherche à prendre les bonnes décisions dans sa vie un peu trop posée pour trouver l’équilibre qu’il faut.

On se retrouve à prendre une claque par l’écriture alors que beaucoup de séries auraient tout tenté par des acteurs aux noms ronflants ou à la réalisation léchée. Aziz Ansari ne pouvait pas mieux faire finalement, présent à l’écriture (avec Alan Yang) et à l’écran, il confirme qu’il est tout aussi bon dans les deux rôles.

Je m'attendais à beaucoup en commençant Master of None mais de là à me poser des questions dans ma propre vie, c’est assez fort, il faut le dire. Toute la série est subtile et empreint au réalisme de nos vies qui défilent devant nous sans que l’on sache si ce que l’on fait aura oui ou non une incidence sur le reste de notre vie.

Finalement cette série nous ramène à des fondamentaux qui nous permettent de nous rapprocher vraiment des personnages mais aussi de nous permettre de nous poser des questions sur notre propre vie. Et c’est là que la série se démarque clairement, elle arrive à nous toucher si directement que l’on se demande si elle n’a pas été écrite pour nous.