Cette série est vraiment merveilleuse. Je l'ai découvert assez jeune, et je l'ai regardé plusieurs fois en grandissant et mon intérêt n'a pas faibli d'un pouce. Faire une série sur Merlin, en 2008, après la sur-exploitation que le sorcier à la barbe blanche à subi, que ce soit en livres, au cinéma et même au théâtre, vraiment ?
J'étais assez dubitatif, surtout que je suis tombé par hasard. Un lundi soir de printemps sur Gulli (qui diffuse toujours la série il me semble) et rien sur les autres chaînes, j'ai zapé sur l'épisode 3 de la saison 1. Je n'ai donc pas commencé par le début, mais j'ai tout de suite été captivé par l'ambiance, pourtant rudimentaire. Un château de style Renaissance voir contemporain, pour parler pourtant d'une période qui couvre le début du Moyen Age, c'est étrange mais c'est bien là le seul point négatif du décor. Car à l'intérieur de ce château, l'utilisation des figurants est magistrale. On se perd dans ces dédales, et on s'amuse à voir s'affairer les domestiques.
Car c'est bien là que réside la force de Merlin, le détail. Celui ci nous permet non seulement d'entrer dans l'univers mais de ne plus avoir envie de partir. C'est une addiction douce, qui nous fait oublier qu'elle est là.
Que dire des acteurs.. Colin Morgan est excellent pour le candide et espiègle Merlin, la très jeune Katie McGrath (seulement son premier rôle majeur et son deuxième en global) a sûrement été aidé par ses études d'histoire, en témoigne la justesse de son interprétation, ainsi que Bradley James qui incarne un Arthur façon fils de riche bobo croustillant. On peut regretter le manque de charisme de Angel Coulby pour le rôle de Guenièvre, crédible en bonne mais qui peine à supporter l'évolution de son personnage.
En somme, jetez vous dans cet univers et vous serez ensorcelé (peut on imaginer pire chute pour une critique ?)