J'ai suivi la série avec intérêt tout en reconnaissant que je ne peux pas la situer en haut du panier des réalisations scandinaves, dont je suis habituellement plutôt friande.
Il faut dire aussi, pour ma décharge, qu'on a pu lire lors du lancement de la série "dans la lignée de la série The Killing", "Modus est une histoire policière mystérieuse et captivante" et je ne suis pas tellement de cet avis.
Enfin, plus exactement, je n'ai pas du tout été captivée de la même manière. C'est sans doute pour cette raison que, personnellement, j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à autre chose et j'ai trouvé que l'histoire en elle même était abordée de façon un peu trop manichéenne.
La série toutefois demeure suffisamment prenante pour ne pas s'endormir devant. Le "serial killer", interprété par Marek Oravec (qu'on a déjà pu voir dans "Fury" et dans "Captain America") , nous le connaissons dès le premier épisode. Il est un tueur implacable qui reçoit son "ordre de mission" par téléphone. Les personnes tuées ne semblent, de prime abord, n'avoir aucun point commun.
L'intérêt de l'intrigue va être de "voir" comment les deux héros (Melinda Kinnaman en profileuse et Henrik Norlén en policier de la brigade criminelle) vont s'y prendre pour comprendre pourquoi seulement, en fait, une seule catégorie d'individus est visée.
La série est adaptée du livre de Ann Holt, prolifique auteur norvégienne de romans policiers.
Ann Holt est très connue en Norvège, comme sa compagne, pour ses prises de positions en faveur de droits des homosexuels. C’est en partie pour cette raison qu’elle a voulu tant appuyer le clou avec cette intrigue dont les assassins sont des fondamentalistes religieux qui veulent carrément éradiquer les homosexuels de la planète.
Bref, l'intrigue est pourtant comme je l'ai déjà exprimé plutôt bien ficelée, les acteurs jouent tous de manière convaincante, le rythme est assez homogène, la photographie est soignée, mais il y a un je ne sais quoi qui ne me fait pas apprécier outre mesure cette réalisation, tout en la trouvant bonne, d'où ma note "moyenne".
(critique rédigée le 28 janvier 2016)