Une belle surprise que cette courte série franco-belge !
Inquiétante, déroutante, une atmosphère sourde et noire : de quoi agrémenter les longues soirées automnales en plein couvre-feu.
Le feu, omniprésent dans ce film sapeur et sans reproche : un Olivier Gourmet triste et gris, dans un rôle de psy plutôt fin, et finalement assez digeste; brillamment accompagné par une journaliste tendance top-model, visiblement habituée à se retrouver sous le feu des projecteurs.
S'ajoute à l'intrigue, en filigrane, une critique bienvenue de nos sociétés bourgeoises que seul un embrasement imprévu et violent pourrait faire vaciller.
L'immolation comme solution à la crise environnementale et sociale ?
Cette belle série européenne, à la divine lenteur, aux dialogues pesés et concis, est aux antipodes des productions anglo-saxonnes adolescentes, bavardes et nasillardes, qui devraient légitimement attiser le feu des critiques.
Moloch purge nos sociétés malades par le feu : nous assistons, impuissants, à la vengeance de La Petite Fille aux Allumettes; à moins que ce ne soit un signe de feu Johnny Halliday nous rappelant à juste titre qu'il était le premier à l’allumer.