Filmé calmement, adroitement et avec style, de très près, souvent intimiste, aux plans finement équilibrés, colorés et cadrés avec soins, sans générique, mais avec une courte séquence, de la photo, un paysage ou une scène choc, et ce titre, qui sent le soufre et vous dit que la menace pèse sur la ville.
Adossée à une grande variété de cadrage et de distance, l'écriture remodèle à chaque épisode les intentions et les objectifs de toute une galerie de personnages décidés, convaincants, tricheurs, mesquins, menteurs et psychologues et souvent filmés de dos. Structuré autour de la régularité des lieux visités, le récit avance dans une chronologie sans à-coup, aucune séquence laissée au hasard et où chaque scène apporte une progression sérieuse et significative. Une mini-série qui réunit tous les ingrédients du polar sans oublier les clopes au matin, les cafés noirs sans sucre et qui se paye même le luxe de respecter les codes du genre avec un soupçon de fantastique.