Série aux antipodes de Lovecraft Country. Ici pas de grand guignol et de thème sociopolitique bradé à l'emporte pièce. Deux épisodes et je suis soufflé par la manière de dépeindre cette société, ses injustices, son décor loin du rêve américain. Les gens ordinaires confrontés à la pathologie, l’injustice sociale des plus crapuleuse, isolés dans le règne des Winner (jamais visibles mais présent dans nos rêves) et du fantasme des communautés qui exercent la solidarité (laquelle? une société de personnes isolées). Le fantastique fait irruption dans cette toile, il est bien traité et même j'ai pris plaisir "enfin" à me plonger dedans (après un nombre incalculable de réchauffés sans imagination). Mention spéciale aux jeux d'acteurs (la mise en scène des réseaux sociaux... par exemple ou alors la fin du premier épisode) et aux décors (l'amérique fantasmée des années 50/60 avec 50 ans de dégradation).