Appréciant l'univers policier et connaissant, comme tout le monde, et notamment à travers la série des années 80 avec Jeremy Brett, le personnage de Sherlock Holmes, je ne pouvais avoir qu'envie de découvrir cet anime centré sur son ennemi juré : William James Moriarty.
A savoir, tout d'abord pourquoi "sens critique" a séparer les deux saisons en deux pages...
Donc ma critique se centre sur la saison 1, qui démarre très fort par un pilote d'exposition : Moriarty recherche un comte ayant violé et tué des petits garçons : oui cet anime n'est pas destiné aux plus jeunes... : mais évidemment rien d'explicite.
Les épisodes 2 et 3 reviennent dix ans en arrière pour nous montrer la jeunesse de Moriarty et comment il en est venu à vouer une haine féroce aux nobles qui se croient mieux que tout le monde et sont responsables de crimes sordides. Les épisodes 4 et 5 nous montrent de nouveau Moriarty et son équipe rendre justice à des personnes victimes de comtes odieux.
C'est très efficace, émouvant même : on a parfaitement compris le but de Moriarty.
Mais dans les épisodes 6 et 7 se déroulant sur un yacht - nous offrant des décors d'une grande beauté - il va croiser la route d'un certain Sherlock Holmes. Sur lequel l'anime se centre dans les trois épisodes suivants : décrivant Holmes comme un enquêteur surdoué, vaniteux, mais une vraie tête à claques, ce qui fait que l'on se demande pourquoi l'anime s'appelle encore "Moriarty"... Heureusement, l'épisode final fait un parallèle entre les deux personnalités que son Moriarty (qui revient en premier plan) et Sherlock.
L'intention est claire, bien que Moriarty soit un assassin, il est un justicier, et il apparaît tout de même bien plus attachant que Sherlock.
Le format court (20 mns) propre aux anime ne suffit clairement pas pour celui-ci puisque la plupart des épisodes sont en deux parties. L'ensemble est passionnant, très verbeux même, mais plutôt libre aussi dans certains dialogues (des expressions anachroniques).
Mais la plongée dans l'époque de la fin du XIXème est très réussie : les décors, les costumes sont extrêmement bien conçus, puis même la musique discrète parfois (la chanson du générique du fin d'une tonalité très pop est par contre une faute de goût).
Une saison une plutôt futée, surtout dans sa première partie, bien qu'un peu manichéenne mais aux scènarios bien construits.