MotherFatherSon repose sur de bien ambiteuses thématiques: ingérence médiatique dans le jeu politique et démocratique (y compris par recours à des moyens illégaux), filiation et transmission (c'est quoi "être un homme" dans un dynastie riche et puissante?), le pouvoir (le convoiter, le conquérir et le maintenir à tout prix). Malgré certains soubresauts ça et là, elle échoue plutôt globalement à livrer une intrique qui en soit à la hauteur.
Le tout manque cruellement de finesse et de complexité que quelques "originalités" scénaristiques - un Premier Ministre noir et mulsulman, une liaison entre une aristocrate et un sans-abri - ne parviennent pas à dissiper.
Les personnages sont caricaturaux, on les cernent rapidement, vont là où les attend et n'évoluent pas tout au long des 8 épisodes. Même le personnage d'Angela Howard, la candidate "outsider" à l'élection est rapidement présenté, et donc perçu comme inquiétant, là où il aurait fallu créer et maintenir un malaise diffus beaucoup plus longtemps.
Richard Gere en tête de gondole n'est pas vraiment convaincant dans son rôle de père, de mari, de mentor ou magnat de la presse.
L'avant-dernier épisode (sans doute le plus intéresssant) a un instant réveillé en moi l'espoir d'un dénouement surprenant, d'un retournement de situation inespéré mais non, les différentes lignes narratives conduisent exactement là où les attend.
On est ici loin, très loin de House of Cards et je me réfère ici à la version britannique d'origine, que je vais m'empresser de ressortir de mes tiroirs.
A regarder si vous n'avez rien d'autres à vous mettre sous la dents et sans mettre la barre trop haut.
Merci de m'avoir lue.
Amitiés.
Dustinette