C'est Golshifteh Farahni qui dans "Quotidien" avait titillé mon intérêt pour ce film, dont le sujet me paraissait charmant et prometteur.
Vibrante, solaire et volubile dans son habit promotionnel chez Barthès, ce n'est donc clairement pas elle qui a tourné dans le film. Une actrice éteinte, morne, dont le registre expressif oscille mollement entre pré-endormissement et consternation, lui a pris la place dis-donc (!). Allez comprendre.
Inutile d'élargir la quête autour du divan, on perdrait son temps.
Le titre contient un très, très, très, très gros indice sur le lieu de l'action. Il est de ce fait raisonnable de penser que 100% de l'audience ne sera pas surpris de ne pas se retrouver devant un huit-clos mutique norvégien. On s'attend donc à une ambiance méditerranéenne, un peu "foutraque" et excessive dans le geste et dans le verbe.
Alors partant de là, pourquoi, mais pourquoi, avoir eu la main si lourde? Les personnages qui défilent sur ce foutu divan ne sont pas "hauts en couleur" ou "authentiques", ils sont grotesques et suprêmement agaçants (j'en connais un qui dirait casse-couilles).
Seule l'employée du Ministère de la Santé, déjà mentionnée dans la critique d'un autre membre, tire son épingle du jeu et parvient à créer un décalage comique intéressant.
Elle est tout le temps en train de s'empiffrer - et viens que je te dévore un énorme sandwich ou une monstrueuse pile de pistaches - et les fonds d'écran de son ordinateur que l'on entre-aperçoit sur certains plans si on y prête attention, sont mythiques.
Bref, à mon humble avis, épargnez-vous la séance (désolée, je n'ai pas résisté).
Amitiés,
Dustinette