J'ai jamais été fan des engouements populaires généralisés qui se la touchent mais sur ce coup c'est (beaucoup) moins injustifié que d'habitude.
C'est un peu ce que j'attendais de Halt and Catch Fire. Y'a des airs de Fight Club. Et cette façon de censurer tous les "fuck" est intéressante.
L'histoire de complot ravira les Kevins fans d'Anonymous et autres conneries... On retrouve ce thème qui devient récurrent du "y'a plus de classe moyenne", qu'on a aussi dans House of Cards et Daredevil (séries qui proviennent plus ou moins des mêmes mentalités et visent à peu près les mêmes publics).
Bon, il faut jouer le jeu et prendre du recul. Personnellement cette série ne m'a rien apporté au niveau réflexionnel ou émotionnel, mais elle reste très agréable à regarder - si les acteurs ne sont pas spécialement transcendants, la réalisation est de très haut niveau. Le scénario, les thèmes abordés, l'OST, l'ambiance etc sont un melting pot - certes - mais un melting pot d'excellentes choses. Donc j'ai trouvé ça très divertissant et pas trop con (du tout).
Ah et puis y'a qu'une seule scène de cul (bien gay) aussi, ça part pas dans les délires pornos répétitifs de HBO (ça vaut aussi pour les dialogues). À voir si ils continuent sur cette lancée par la suite (contrairement à Peaky Blinders par exemple).
Suivant le nombre de films et de séries que le spectateur aura regardé et son honnêteté face à la qualité d'une oeuvre en tant que telle (et donc en évitant de la comparer à outrance à tout ce qui s'est fait ces deux dernières décennies), il pourra trouver la série prévisible ou surprenante, originale ou calquée - mais s'il est honnête, il ne pourra pas la trouver mauvaise.
Certes les choses ont moins de goût lorsqu'on y a déjà goûté, ça n'enlève rien à leur qualité... 'Faut pas jouer les Dorian Gray et être honnête face au matos.
P.S. : J'sais même pas si le titre de cette critique est un vrai proverbe, j'crois que j'ai merdé. Tant pis.