Garanti sans spoiler
Cynisme, anarchie, folie, bureaucratie, autant de termes qui font le lien de ce qu'est Mr. Robot. Tout au long des dix épisodes qui conjuguent cette première saison, le spectateur est acteur, bien qu'il ne lui soit pas épargné les retournements de situation et la remise en question de tout ce qu'il voit. Cadencée mollement de prime abord, la réalisation insuffle petit à petit son tempo et Rami Malek en chef d'orchestre livre une partition sans fausse note et qui devrait en toute logique lui permettre de ramener quelques prix (ce à quoi personne ne devrait trouver à redire).
Sorte de Robin des Bois moderne où l'arc et les flèches sont remplacés par le piratage et la manipulation, Elliott Anderson (encore un Anderson dans la matrice...) souffre de graves troubles psychologiques et lutte au quotidien contre son anxiété sociale et sa dépression. Suite à sa rencontre avec un certain Mr. Robot, qu'il va rapidement idolâtrer de par son activisme anarchiste, il se décide à emprunter cette voie à ses côtés, peu importe si cela se trouve être au dépend de sa vie. Voilà pour le pitch de base mis en place assez rapidement et avec suffisamment de didactique pour ne pas laisser au bord de la route ceux qui ne seraient pas forcément à l'aise avec des termes techniques.
La force principale de "Mr. Robot" réside dans sa direction artistique avec tout ce que cela peut induire . Que ce soit le casting de bout en bout, la photographie à tomber par terre de beauté, les dialogues incroyables ou le choix des musiques (chaque ouverture d'épisode, quelle claque !), difficile de tarir d'éloges.
Mr. Robot se paie même le luxe de conclure sa première saison sur un cynisme extrême, laissant le spectateur à ses propres pensées, ses propres spéculations et les promesses d'un avenir "radieux" en compagnie d'Elliot et Mr. Robot.
Et pour le plaisir des oreilles, vous pouvez accompagner la lecture de cette critique de cette musique : https://www.youtube.com/watch?v=EMfNB3fakB8