Concaténation d'oeuvres anti-conformistes, on retrouve à à travers Mr. Robot : V, Néo, Tyler Durden tout cela dans le style d'un Fincher bien copié et avec la voix off ( non pas de Dexter s'il vous plait mais de notre conducteur de taxi préféré ! ).
Disons tout de suite très clairement les choses : les références ne sont pas très subtiles, et la réalisation pas très originale. Enfin attendez instant, le réalisateur, c'est bien Sam Esmail ? Jamais entendu parler ! Un rooki qui sait adapter le style de Fincher c'est déjà pas mal !
Je vous demande d'attendre encore un peu, plus j'avance dans la série, et plus j'apprend que le code du "junkie" est cassé. Un junkie hackeur qui nous montre qu'être social est une condition sine qua non pour hacker. Bien ça commence déjà à casser un peu les codes. On apprend par ailleurs, que les logiciels de hacks sont authentiques ( coucou à Edward Snowden qui en a fait la remarque ).
Critique de la société de consommation, révolution qui se poursuit, ah oui c'est vrai, c'est une série que je suis et pas un film, donc les codes sont différents, ainsi les comparer semble absurde.
A cela, ne mettons pas de côté la profondeur des personnages étudiés ( oui ils le sont ), et Dieu merci, le scénario est axiologiquement neutre ( oui au bout d'un moment les méchants/gentilles ça commence à bien faire ).
Alors oui, à partir de l'épisode deux pour ceux qui s'y connaissent un peu, on peut déjà savoir ce qui arrive à notre petit Eliott, mais la révélation n'est faite qu'à l'épisode 9, et non l'épisode final. Donc qu'on l'ait anticipé ou non, ça ne reste pas si important que ça. Surtout qu'on se livre à un jeu intéressant pour savoir qui est réel et qui ne l'est pas.
Au final, Mr. Robot est à mon sens une oeuvre majeure dont il ne faut pas passer à côté, la première saison n'étant qu'une introduction, elle pressent à du grandiose. En nous coupant de ses cliffhangers ( oui oui ce n'est pas à la fin de l'épisode qu'on a envie de voir la suite, mais tout le long ! ) La série ne cesse de nous galvaniser. On sent l'évolution même de la réalisation de Sam Esmail à travers les épisodes, il se crée donc un style perso !.
Et surtout le meilleur pour la fin : Rami Malek.
Une série rendu aussi intense non seulement par sa réalisation que par son scénario mais surtout par le jeu de Rami Malek. Une série qui en dehors de tout ce qu'elle nous dévoile, vaut la peine d'être regardé seulement pour le jeu de Malek.
Série à suivre.