Saison 1:
Annalise DeWitt est une avocate de la défense d’origine afro-américaine qui s’est forgé une solide réputation après plus de 30 ans dans le métier et dirigeant aujourd’hui son propre cabinet. Elle enseigne également le droit à l’Université de Middleton, à Philadelphie. Son entrée en matière est quelque peu non orthodoxe:
Bonjour. Je ne sais pas quelles horribles choses vous avez faites dans votre vie jusqu'à maintenant, mais vous avez clairement un mauvais karma pour avoir été assigné à mon cours. Je suis le Professeur Annalise Keating, et voici "Loi criminelle 100". Ou, comme je préfère l'appeler... How to get away with murder.
Le ton quelque peu malsain de la série est tout de suite donné.
Annalise est parvenue à tirer un trait sur son passé troublé avec le soutien de son mari, le Professeur de psychologie Sam Keating. Elle défend aujourd'hui ses clients coupables comme innocents. Bien entendu, la plupart de ses clients sont accusés de meurtre(s).
Annalise travaille avec Bonnie Winterbottom qui a un faible pour son mari et l’homme à tout faire Frank Delfino (aucun lien avec Mike dans Desperate Housewives à ma connaissance). Parmi ses étudiants, Annalise sélectionne les meilleurs pour les employer dans sa firme. Ceux-ci entrent alors en compétition pour obtenir un trophée leur permettant de valider un examen sans y participer. Cette année, 5 étudiants ont été choisis. La brunette séduisante Laurel Castillo, le fils de juge Asher Millstone qui a toujours baigné dans le droit, l'afro-américaine maniérée à tendance pimbêche Michaela Pratt, le beau-gosse gay à barbe Connor Walsh et le haïtien Wesley Gibbins, outsider accepté dans l'établissement après liste d'attente.
Le fil rouge de la série réside dans une affaire de meurtre d’une jolie rousse, petite amie du capitaine de l’équipe de football US et dealeuse à ses heures perdues. De différentes manières, les protagonistes se retrouvent mêlés à cette affaire. Le pilote débute par ailleurs avec les étudiants d'Annalise cherchant à se débarrasser d'un corps.
Lorsqu'il s'agit de démontrer les relations de confiance (et trahison) entre les humains et le fonctionnement du système judiciaire américain, How to Get Away with Murder adopte un point de vue idéal pour véhiculer ses idées. Viola Davis interprète du reste à merveille le rôle nuancé d'Annalise, une femme par le passé brisée s'étant forgée une image de personne déterminée et imbattable. Au fil des épisodes, les étudiants gagnent en maturité et leurs personnalités en épaisseur.
La réalisation m'a en revanche irrité. La façon dont certains flash-backs sont introduits, par des effets de rembobinage notamment, ternie à mon avis la série en donnant l'impression d'un montage digne d'une mauvaise série. Je n'ai pas non plus apprécié la rediffusion de scènes déjà vues et l'utilisation dans un des épisodes d'un flash-back ne faisant qu'expliquer par l'image ce qui tombait sous le sens. La première est d'un ennui terrible. La seconde m'apparaît comme une annonce "Au cas où tu serais trop stupide pour avoir compris, on va t'expliquer". Quand bien même, j'aimerai bien m'en tirer avec un peu de mystère...