Mushishi est un iyashikei, un mot que l'on sort généralement comme moi pour faire son malin et qui signifie " type de guérison ". D'après sempaï-Wikipedia, il s'agit d'un sous-genre de l'animation (et du manga) japonaise qui serait apparu après le séisme de Hanshin-Awa en 1995 et qui aurait pour but d'offrir des effets curatifs à ses spectateurs en montrant des personnages évoluer dans des environnements paisibles et harmonieux. On y suit les pérégrinations de Ginko, un mushishi itinérant à travers la campagne japonaise, son rôle est de rectifier les interférences entre .... les mushis (bé ué logique) et les humains. Pour vous faire une idée de ce que sont les mushis, imaginez une forme de vie plus proche de l'infiniment petit que de l'infiniment grand et qui serait tellement proche de la source de la vie elle-même, que de rares individus comme Ginko seraient capables de la voir. Les mushis, même s'ils peuvent royalement casser les couilles des humains, étant liés intimement à l'équilibre des éléments, ne sont ni bons ni méchants. On peut les comparer à l'eau ou feu, qui inonde ou brûle mais sans lesquels la vie n'existerait pas.
Chaque épisode représente une histoire à part entière où Ginko tente de réparer les différent contacts existant naturellement entre les mushis et les hommes. Ce qui saute d'abord aux yeux c'est la beauté des paysages, que ce soit les marécages, la neige, les montagnes, les forêts, le tout est dépeint avec un effet " gouache " donnant à chaque plan le rendu d'un tableau, et le pire c'est que ça fonctionne même si l'animé a été diffusé en 2005. C'est tellement apaisant que j'avais envie de taper des siestes comme un gros bébé tous les deux épisodes. Pas de scènes d'action " crop crop badass " ou des nichons qui sautillent tous seuls, mais juste le son du vent ou le clapotis de la pluie avec simplement, Ginko, personnage hautement énigmatique, pour animer le tout. Si vous vous sentez trop à l'étroit dans votre studio sentant le graillon du mac do ou que les snaps d'Arouf vous donnent envie de vous pendre avec la queue de votre chat, il se pourrait bien que votre antidote se trouve ici.
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