Vous vous êtes déjà retrouvée devant une œuvre de fiction tellement faite pour vous, qui résonne tellement avec vos envies, vos sentiments qu’après l’avoir fini, pendant un temps, presque plus rien n’a de goût ?
Je viens de finir les 36 premiers épisodes de l’adaptation de mushoku tensei et je n’ai qu’une chose à dire : j’aurai pas dû où alors j’aurai dû à un moment où l’effet que cela me ferait interfèrerai moins avec ma vie et mon travail.
Parce que là je me trouve dans un instant de ma vie où je cherche désespérément une œuvre qui aura le même effet ou alors qui pourra me faire oublier le poids de la perte d’une dose régulière de ce contenu. Si vous avez l’impression que j’use bizarrement du vocabulaire de l’addiction c’est normal, c’est le cas, j’ai besoin d’un sevrage.
Bon, pour faire clair et plus utile à ceux qui lisent cette critique, si vous avez l’impression de vous sentir parfois (voir souvent) un peu dépassé par la sociabilisation, que vous sentez que votre vie a peu de sens, que vous avez des remords et que vous préféreriez parfois être plus entreprenant, cette oeuvre de fiction est faite pour vous.
Là où tous les Isekai se comblent dans les poncifs habituels Mushoku tensei est la seule oeuvre qui comprend vraiment son genre, peut être serait-ce parce qu’elle en est un pionnier ? C’est la seule oeuvre qui comprend que prendre quelqu’un de malheureux dans sa vie et le transporter dans un monde nouveau pour lui offrir une deuxième chance, c’est avant tout raconter l’histoire d’une évolution. L’histoire de Mushoku Tensei n’est pas simplement celle d’un homme qui passe de morveux à génie, ce récit en sert un autre beaucoup plus intéressant, celui d’un jeune homme complètement reclus de la société, parfaitement inconscient de ce que c’est que la vie, qui l’apprend tout simplement.
Et toute cette évolution se fait avec une fluidité et une efficacité que je crois je n’ai jamais vu ailleurs, alors que putain j’en ai vu des films et séries.
Je n’aurais qu’à citer l’épisode 21 de la série pour que tous ceux qui l’ont vu comprennent de quoi je parle quand je dis que je n’ai rarement vu de scène aussi poignante m’expliquer ce que cela signifie de tout perdre, que ce soit du point de vue de Rudeus, ou encore celui d’Eris appelant tous ceux qu’elle connaît à l’aide dans un élan de détresse bouleversant.
Je retiendrai deux choses du visionnage de cette animé ;
- D’abord le potentiel vraiment inexploité du genre de l’Isekai, ça énerve un peu que Mushoku tensei n’ai que SAO, moi quand je me réincarne en slime ou konosuba pour lui faire la compétition. C’est pas mal mais ça casse pas trois pattes à un canard et surtout aucune de ces oeuvres ne profite beaucoup dans son récit d’être un putain d’isekai…
- Ensuite, j’ai commencé les animé il y a bien deux ans maintenant et j’avais à l’époque, et je l’ai toujours un peu aujourd’hui, une attitude un peu répulsive vis-à-vis des oeuvres japonaises tant elles détonnent avec ce que l’on fait en occident. C’est pour cela que je me concentrais jusqu’alors sur des oeuvres plutôt mainstream, avec le bon shonen que tout le monde qualifie de chef d’oeuvre on risque pas de se tromper et de tomber sur une série un peu cheloue. Ca, il faut que j’arrête, les oeuvres d’animations japonaises ont trop de merveilles à offrir pour se contenter de mater uniquement la version animée des plus gros succès du shonen jump.
Je sais que cette critique n’est pas très objective. On pourrait même dire qu’elle relève un peu de l’introspection et que j’aurai mieux fait de juste taper la discute avec un pote mais je trouvais intéressant de placer cela ici. Si qui que ce soit en lisant cela ressent ne serait-ce qu’un minimum de similarité avec ses goûts, je n’ai qu’une chose à dire foncez. Que vous n’ayez jamais vu d’animé, que vous soyez un gros conservateur adepte des films de barbouzes des 60’s, que vous soyez aveugle, j’en ai rien à foutre, foncez parce que sinon vous allez le regretter et dans la vraie vie on en a qu’une.
Sur ce, je repart chercher un moyen de combler mon manque pendant 6 mois, peut être boire pour oublier ?