J'avais espoir. Sincèrement. En effet si vous avez suivi mes précédentescritiques sur Mushoku Tensei, vous savez que si j'aime beaucoup l'univers, l'animation et quelques un de ses personnages, j'ai vraiment du mal avec tout le côté "cul" de la série, notamment la façon dont Rudeus est ouvertement un pervers à la limite du pédophile. (Le fait qu'il soit littéralement un mec de quarante balais dans le corps d'un ado n'aide en rien.)
Or, j'ai espéré en ce début de saison que ça soit corrigé. Largué par Eris après son dépucelage, notre héros décidait de parcourir le nord du pays, un univers qui fait très "Bordeciel", à la recherche de sa mère, et finissait par se faire embaucher par une compagnie de mercenaire. Et durant le troisième épisode, on apprenait que le fait d'être largué l'avait rendu impuissant. Et là, je me dis "ha, mais du coup, il va arrêter d'être un obsédé sexuel."
Ha ha ha, mais quel naïf que je suis !
Bah non, dès l'épisode suivant, il va abandonner la recherche de sa mère (bravo au passage) et rejoindre une académie de magie en espérant trouver une magie qui va lui permettre de redresser Popaul. Et le tout, accompagnée d'Alinalise, l'elfe "qui-doit-baiser-une-fois-par-jour-sinon-elle-meurt." A vrai dire, tout ce premier court, est en fait basé sur la teub de Rudeus, de son impuissance ...
... jusqu'au retour de la sainte trique dans le dernier épisode.
Si ça n'était QUE ça, mais non. On a aussi la visite d'un marché au esclave (le cliché du héros d'isekai qui va au marché aux esclaves, on l'avait pas vu en saison 1, hop c'est coché) pour former une gamine à sculpter des statuettes (qui auront une utilité masturbatoire) et la séquestration de d'une cat-girl et d'une dog-girl de l'académie...
... au point qu'une d'entre elle fini par se pisser dessus. "Mais bon, ça n'a pas l'air de la traumatiser plus que ça, alors, hein, c'est que c'est drôle" semblait me dire la série.
Et puis, alors que j'étais en train de me dire que j'allais quitter le train en marche, voilà t-y pas que l'animé me reprend violemment par la manche et me ramène à l'intérieur, avec une louche de lore et un bon gros coup de poing.
En l'occurence tout ce qui tourne autour de Nanahoshi : le fait qu'elle soit une protégée d'Orsted, mais aussi le fait qu'elle vienne du même monde que Rudeus, ce qui change complètement le paradigme qu'on avait sur la série. Sans parler du fait qu'elle serait peut-être liée à l'incident des téléportations.
Parce que voilà, Mushoku Tensei reste Mushoku Tensei, j'ai beau me facepalmer de temps à autres, l'univers est chouette (et ils ont fait une académie de magie sans la repomper sur Harry Potter) les épisodes se suivent sans longueurs, il y a des moments vraiment marrants (toute l'épisode des mecs qui veulent péter la gueule de Rudeus par duel.) Et c'était pas désagréable de mater les épisodes. A vrai dire le truc qui m'aura le plus énervé de la saison n'est même pas sexuel.
C'EST LE FAIT QUE RUDEUS NE RECONNAISSE PAS SYLFIE PENDANT 10 ÉPISODES ALORS QUE C'EST ÉVIDENT QUE C'EST ELLE ! D'OU TU PEUX PENSER UNE SECONDE QUE C'EST UN MEC ?
Et surtout, bah comme à chaque fois, à la fin de la saison, la série semble se faire pardonner :
Hé, je t'ai embêté avec l'arc "Alinalise est une chaudasse"... mais elle fini par trouver l'amour... et c'est mignon. Et puis Rudeus, il fini avec Sylphie, et c'est son amour d'enfance (enfin "enfance" avec des guillemets) et il souhaite l'épouser. Hé... peut-être qu'il va arrêter d'être un obsédé sexuel. Je te promets.
Et le pire, c'est qu'à chaque fois, j'y crois, alors que je sais qu'il va me prendre en traitre ce saligaud.
Une autre déception, c'est l'opening. J'avais adoré à quel point la série n'avait pas de visuel pour son générique de début et déroulait sa musique en montrant des scènes de vie de l'endroit où se trouvait Rudeus et ses potes. Hé bah, c'est abandonné dès que Rudeus met les pieds à l'académie avec un opening... vraiment basique et pas plus fou que ça.
Alors, est-ce que j'ai aimé ? Je sais pas. Est-ce que je serai devant mon écran pour la partie 2 ? Bien évidemment. (Et je me hais pour ça.)