Vraiment pas facile de critiquer un anime aussi inégal et exaspérant que celui-ci... même pour les auteurs, l'accouchement fut difficile et le mérite leur revient d'avoir su conclure cette histoire. Nadia, c'est avant tout l'histoire d'un potentiel surévalué, d'un anime pris au piège de son propre succès et d'une héroïne tellement tête à claque qu'elle ruine le show presque à elle seule.
Jeune foraine posée dès le pilot comme une héroïne forte, Nadia est surtout un boulet dans la progression de l'intrigue, les personnages secondaires se sacrifiant régulièrement pour elle. Du coup, difficile de s'attacher à elle surtout que la mythologie d'ensemble est plus qu'instable, le scénario ne possédant de ligne directrice claire.
C'est la séquence Robinson Crusoe où toute l'équipe se perd sur une île déserte qui prouve combien la série aura souffert de ses improvisations. Beaucoup de remplissages, pas mal de mauvais choix corrigé aux derniers moments, les scripts peinent à convaincre, comme un personnage de Marie qui, au final, n'aura servi qu'à amener des séquences de comédie pas vraiment inspirées.
Heureusement, l'esthétique de l'ensemble et quelques bonnes idées viennent sauver l'ensemmble du nauvrage grâce au talent des auteurs du show. Les layouts sont superbes, le chara design soignés et certains visuels marquants par leur mise en évidence de la démesure entre les personnages et l'univers Atlante qu'il découvre.
Au final, on est content de suivre les aventures de Jean et du Gratan, petit tank mobile qui aura volé le show à de multiples reprises. C'est dans les moments où l'action s'emballe que cet anime gagne ses lettres de noblesse, dans les instants où Nadia se tait pour ne plus être cette petite conne raleuse et insupportable.