Débuté en 2010 sur la chaîne Américaine The CW, Nikita est une série d'action qui a vu le jour sous l'influence de Craig Silverstein. Mais bien qu'il soit le Showrunner de la série, cette dernière n'aurait probablement jamais vu le jour sans l'existence du film portant le même nom, réalisé par Luc Besson en 1990. Film dont un Remake Hongkongais, Black Cat, sortira en 1991, avant qu'une adaptation Américaine, Nom De Code : Nina, ne soit également réalisée en 1993 par John Badham. Le film connut également une première adaptation en série télévisée, sur le territoire Canadien. Cette première série qui durera cinq saisons, de 1997 à 2001, aura pour titre La Femme Nikita.
Le film de Besson a réellement marqué son époque, et ce n'est pas cette nouvelle adaptation qui nous fera dire le contraire. Coté casting on retrouve la belle Magie Q dans le rôle titre, mais également Shane West, Aaron Stanford ou encore Melinda Clarke. Des acteurs que l'on a déjà pu voir dans diverses séries ou films et qui n'ont plus grand-chose à prouver.
Mais la série tient-elle ses promesses en terme d'action ? Est-elle une bonne alternative au film original ? Réponse un peu plus bas.
Cette nouvelle adaptation reprend à peu de chose près le même scénario que les précédentes. À savoir l'histoire de Nikita, jeune femme dont la mort fut maquillé afin d'être intégré à une société gouvernementale secrète. Entraîné aux différents arts de combats et aux maniements de diverses armes à feu. L'agence, qui se fait appeler «La Division», l’enverra effectuer plusieurs missions à travers le monde. Jusqu'au jour où Nikita se rendra compte que la division n'est pas exactement ce quelle prétend être.
La série débute alors que Nikita cherche par touts les moyens à démanteler la division, tandis que cette dernière entreprend tout ce qui est en son pouvoir pour mettre la main sur leur ancienne employée.
Parlons tout de suite de la raison pour laquelle on s’intéresse, de prime abord, à cette nouvelle série Nikita : l'action. De ce côté-là on est loin d'être floué sur la marchandise tant les séquences d'action sont présentes en assez grands nombres. Celle ci sont également bien mises en scène, qu'il s'agissent des combats au corps à corps ou des fusillades, toutes sont bien foutus et on sent que Nikita a bénéficié d'un bon budget afin d'en mettre plein la vu à ses téléspectateurs avides d'explosions et de grands coups de tatanes dans la tronche. Sachez tout de même que les chorégraphies lors de la première saison sont moins convaincantes que par la suite. On pourrait également reprocher à l'ensemble de la saison une d'être un peu trop «propre» lorsqu'il s'agit de mettre en scène de la violence. Mais il est grand temps de passé au scénario.
Un scénario qui, bien qu'il ne révolutionne rien et ne démarre vraiment cas partir de la saison deux, est très agréable à suivre. Craig Silverstein a d'ailleurs eu l'intelligence de perpétuellement faire évoluer son intrigue en redistribuant les cartes tout au long de la série. Chaque nouvelle saison est donc l'occasion de voir les choses sous un nouvel angle en faisant passer certains méchants dans le camp des gentils et vice versa. Tous ces changements réguliers permettent à la série de ne jamais tourner trop longtemps en rond, et surtout, de créer de nouveaux enjeux qui dynamisent l'intrigue.
Les personnages que nous propose la série sont également de bonne qualité. Qu'il s'agisse de Nikita, Michael, Alex ou encore Birkhoff. Ils sont attachants et évolueront tout le long de la série. Remise en question, trahison et compassion sont au programme. L’interprétation des acteurs participe grandement à l'attachement que l'on peut avoir envers chaque personnages. Mais en termes de protagonistes, il y a un point sur lequel Nikita s'en sort plus que bien. Un point qui compte énormément dans toutes œuvres, les méchants.
Xander Hines et Melinda Clarke. Respectivement dans les rôles de Percy et Amanda. Deux méchants parfaitement écrits. Si, malgré toutes les autres qualités de la série, on ne devait en retenir qu'une, cela serait ce duo. Percy et Amanda représente tous ce que l'on aime chez un méchant. Machiavélique, froid et calculateur. Bien qu'ils soient des salopards complets et qu'ils aient toujours un coup d'avance sur Nikita, on ne peut s’empêcher de les apprécier.
Tout cela fonctionne donc parfaitement bien. Jusqu'au début de la saison trois. Une saison qui, pour une raison obscure, verra l'arrivée de plusieurs histoires d'amours qui n'ont clairement rien à faire dans une série comme Nikita. Toutes ces intrigues amoureuses vont rendre ce début de saison lourd et sans grand intérêt. Fort heureusement, la chute d’audience aidant, ces love story seront rayés de l'histoire pour la seconde partie de saison. Mais malheureusement pour Craig Silverstein et son équipe, le mal avait déjà été fait.
La forte chute d’audience de la saison trois va donc pousser la CW à renouveler la série pour une ultime saison de seulement six épisodes, afin de pouvoir boucler l'histoire comme il se doit. Une ultime saison riche en action et rebondissements qui, en plus d’être prenante, parvient à finaliser les dernières intrigues lancés durant la troisième saison.
Lorsque j'ai commencé à regarder Nikita, j'étais dans la même optique que quand j'ai commencé Person Of Interest, dont je vous parlerais bientôt. À savoir une série d'action sans trop de fond à regarder en mode détente. Il s'avère au final que Nikita propose, au fur et à mesure des saisons, un peu plus que ce que j'imaginais à la base.
Fort de son intrigue et de ses personnages plus complexe qu'ils n'y paraissent, la série a réussi à m'embarquer dans son univers et a finalement réussi à se transformer en série que je n'ai pu m’empêcher de suivre années après années. La CW, qui mise a part Supernatural et Arrow actuellement, n'avais jamais vraiment réussi a me convaincre, a réussi a me prendre au piège là où je ne m'y attendais vraiment pas. Comme quoi, tout peut arriver.