« La vie, c’est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. » C’est inconsciemment ce que je me disais en lançant « Nine Perfect Strangers ». Le nom de Nicole Kidman, créditée au générique comme actrice et productrice, m’avait rassuré. J'imaginais mal l'ancienne mannequin participer à une création médiocre. Il faut reconnaitre qu'elle affiche une filmographie impressionnante ( Les autres, the Hours, Moulin rouge, Eyes wide shut , Dog ville ou Retour à Could Montain pour ne citer que quelques rôles) et cela sous la houlette de réalisateurs prestigieux comme Alejandro Amenábar, kubrick ou Lars von Trier.
Bingo ! J’avoue n’avoir visionné pour l’instant que trois épisodes mais je suis conquis. Neuf inconnus qui rejoignent un centre de thérapie aux pratiques étranges, un mystère qui plane sur le passé du gourou de service, une lente exposition des secrets de chacun, voilà de quoi jeter les bases d’une série addictive.
Certes, cette création, issue d’un roman de Liane Moriarty, n’est pas exempte de défauts. Nicole Kidman, surjoue (juste un peu) la blonde ténébreuse et mystique à l'accent russe. Les autres acteurs, y compris Michel Shannon que l’on a apprécié dans l’excellent Take Shelter, campent leur personnage avec conviction mais dans les limites d’un script légèrement stéréotypé. La réalisation, académique, ne brille pas par ses fulgurances.
Mais qu’importe. L'ensemble a du charme et nous embarque dans un délicieux jeu de pistes. On se laisse séduire par l’ambiance (qui évoque les romans d' Agatha Christie ou de riches pensionnaires cohabitent dans un lieu clos), la beauté des paysages et des décors, le déroulé de l’intrigue qui va, peu à peu, dévoiler les fêlures de chacun.
Je ne sais pas encore ce que nous réserve la suite mais à ce stade, après avoir adoré Homecoming et Maniac sur Netflix, séries traitant également de thérapies « particulières », je suis prêt à replonger.
Addendum : Voila la série est finie ! Un creux sans doute à partir de l'épisode six avec l'impression d'une machine qui tourne un peu en rond mais je reste sur ma critique initiale.