Saison 1 (7/10) :
Vieux briscard des séries anglaises avec une préférence assez marquée pour le polar, Paul Abbott récidive avec « No Offence », sans doute pas sa plus grande réussite, mais disposant d'un savoir-faire évident et d'une touche « so british » lui permettant de se suivre avec intérêt et même un certain plaisir. Je trouve quand même que cela va un peu trop vite, parfois, qu'on pourrait prendre le temps de se poser un peu, notamment pour mettre un peu plus à plat les différentes enquêtes, les expliquer avec plus de précision, la vitesse du débit auquel est prononcé les répliques n'étant pas toujours évidents à suivre pour les non-anglophones.
Pas mal d'action, donc, mais surtout un récit en perpétuel mouvement, que ce soit à travers l'intrigue principale (les odieux viols et meurtres de trisomiques) que celle n'occupant qu'un épisode, en général assez bien troussée, avec son lot de rebondissements efficaces (sans être exceptionnels), trouvant le moyen d'être intelligemment ancrée dans le réel, évitant habilement la caricature. Rien de vraiment nouveau, la formule ayant déjà servi ailleurs, si ce n'est cette dimension « féministe » offrant trois chouettes héroïnes, toutes excellemment incarnées (mention spéciale à la truculente Joanna Scanlan). Enfin, à noter un dernier épisode qui, sans être totalement satisfaisant, a à la fois le mérite de ne pas racoler à tout prix en vue de la seconde saison, tout en présentant suffisamment de pistes pour que l'on ait envie de la suivre (au passage, si vous arrivez à deviner l'identité du violeur, vous êtes très forts). Du bon boulot.