Si les deux personnages de la série étaient normaux, alors je rêverais de vivre dans leur univers, dans leur "norme”. Car, et c’est le moins que l’on puisse dire, Marianne et Connell ne se fondent pas dans la masse. C’est comme ça qu’ils se trouvent incessamment.
Cette série est l’histoire de deux êtres qui se comprennent et qui s'aiment passionnément malgré toutes les forces extérieures qui peuvent surgir au fil du récit.
En ce sens, l’ambiance se veut volontairement malsaine par moment et les deux personnages tentent de s’en détacher ensemble : du bal du lycée très superficiel au voyage post-diplôme, en passant par les repas familiaux les enterrements et les soirées universitaires.
Même si les deux, Marianne et Connell, ne vivent pas l’idylle telle qu’on a tendance à l’imaginer, puisqu’ils se séparent assez souvent, sous contrainte ou même dû à des malentendus, leur amour et surtout leur désir l’un pour l’autre reste intacte à chaque fois qu’ils se retrouvent.
Leur amour n’est pas parfait, les décisions qu’ils prennent non plus. Ils évoluent énormément au fil de la série et prennent tous deux des trajectoires différentes durant ces années. Mais la force de la série réside dans ce réalisme, dans les imperfections des protagonistes et de l’univers qui les entoure, dans l’éloge de la simplicité et de ce qui devrait constituer la norme et finalement dans cette histoire d’amour entre deux êtres qui ensemble ne font plus qu'un, seuls face au monde.