Nomadland ne montre pas simplement ce que les États-Unis ont à offrir en matière d'impressionnants paysages, quand bien même ces vastes déserts, étendues de glace et falaises vertigineuses font de ce film une œuvre à regarder au cinéma et nulle part ailleurs. Sur les notes de piano de Ludovico Einaudi, ces images nous rappellent que la nature est bien plus importante que nous.
Ce film est aussi et surtout une véritable radiographie de l’Amérique actuelle et de ce qu’elle tolère de marginal. Une remise en question sur le réel sens de nos vies, sur nos rapports à l’argent et à la nature. Devons-nous réellement voir d’un mauvais œil un nomade anticonformiste par rapport à un employé d’Amazon qui s’endette à vie ?
La réalisatrice nous présente un film sous la perspective de ces marginaux qui, même s’ils vivent dans des conditions de vie qui en déplaisent à certains, sont libérées de toutes contraintes. Ils décident de travailler quand ils le veulent et se contentent d’une vie simple, en communauté, où des relations précieuses se tissent sur la route.