Cette mini-série emploie une narration linéaire dans le temps, sur une trentaine d’années, et retrace la vie d’Olive Kitteridge, une professeure de mathématiques d’une bourgade du Maine, dont les profondes angoisses et la dépression la font agir de manière inappropriée et la rendent méprisante, odieuse et méchante.
Olive Kitteridge est une mini-série assez sombre dont le personnage d’Olive capte tout l’intérêt tant il fascinant, ô combien complexe et incroyablement bien interprété par Frances McDormand, Oscar de la meilleure actrice pour Fargo en 1997. La relation au temps qui passe, à la famille et à la mort rythment l’intrigue qui sait jouer de subtilité pour toucher le téléspectateur. Olive et sa famille affrontent avec retenue des étapes dramatiques de leur vie, côtoyant quotidiennement des personnes psychiquement fragiles dans un monde qui ne tourne pas bien rond, et qui font prendre conscience que c’est lorsque c’est perdu que l’on se rend compte de l’importance du temps passé et du fait qu’il faut profiter de la vie tant qu’il est encore possible.
A coup sûr, Olive Kitteridge mérite sa place parmi les œuvres télévisuelles.