Orange Is The New Black est la nouvelle série de l'auteur de Weeds, j'avais donc très peur mais j'espérais que le contexte d'une prison pour femmes puisse apporter un brin d'originalité. Mais ce n'est pas le cas. On retrouve pas mal de stéréotypes d'histoires de prison : passage de drogue, matons pourris, clans (hispaniques, blacks, vieux) et beaucoup de sexe. Hormis l'héroïne Piper Chapman (Taylor Chilling), les personnages sont déjà-vu, chacun apportant sa petite touche d'originalité, pratique pour placer une phrase de temps à autre. Par exemple, la "junkie lesbienne" fera forcément une blague sur le sexe ou la drogue.
Passé cela, l'histoire reste basique, les sentiments traités d'une façon quelque peu adolescente. Je ne sais pas si c'est la présence de Jason Biggs en tant que fiancé de l'héroïne qui y fait, mais une aura American Pie semble régner parfois sur la série. L'histoire de l'héroïne est entrecoupée de flashbacks destinés à raconter les histoires respectives des compagnons d'infortune. Les épisodes de 55 minutes sont donc longs et il ne se passe vraiment pas grand chose. La série semble osciller entre comédie à phrases "cultes" et drame gnan-gnan. Les derniers épisodes, un peu plus nerveux, tentent de relever le rythme de la série. Mais je dirais que le mal est fait.
Orange Is The New Black est une série faussement subversive qui ne nous apprend pas grand chose, au scénario léger, et dans laquelle on rit peu, on ne pleure pas. Bref, on s'ennuie.
EDIT SAISON 2 & 3 :
Dans les deux saisons suivantes, OITNB suit la même logique, on suit chaque héroïne, son petit bout de chemin dans la prison, on rit toujours aussi peu. La seconde saison est légèrement au-dessus avec l'introduction de Vee comme grande méchante et notamment un duel Red vs. Vee plutôt sympa à suivre.
La saison 3 a pour thème la parentalité, de nombreuses héroïnes auront quelques soucis à gérer leurs enfants respectifs ou leurs propres mères. On suit moins Piper qui devenait très agaçante à force. Chaque épisode fait un focus sur le passé d'une des détenues, comme avant. Et le gros problème de OITNB nous saute à la figure, c'est son rythme soporifique avec un scénario très souvent prévisible, même si certains dialogues font sourire. Qu'une saison contienne 3 épisodes de cinq minutes ou 35 épisodes de 2h30, le découpage sera le même, la mise en scène sans aucun risque, à croire qu'il suffit de rajouter des personnages une fois que les histoires en parallèle des détenues sont finies. Et les dernières secondes de la saison me donnent raison. Cette dernière saison se passe même d'un fil rouge, c'est un peu comme si cette saison 3 présentait une série de fillers.
Sur le fond, l'idée est bien sûr excellente, mais la forme et le scénario sont extrêmement décevants.