Tirée d'une histoire vraie, la série Orange is the New Black promet au premier abord: une trentenaire de classe moyenne un peu bobo (qui vient de monter son entreprise de savons maison) se retrouve en prison pour des folies de jeunesse commise des années auparavant. Piper Chapman passe, d'un seul coup, de jeune fiancée dynamique à détenue de prison pour femmes. Comment va-t-elle vivre cette transition? Comment son couple va-t-il tenir?
La saison 1 est très prometteuse - la transition de cette héroïne d'une certaine classe sociale dans un milieu totalement différent, ses relations avec toutes ces femmes qu'elle n'aurait probablement jamais rencontrées autrement donne envie d'en savoir plus sur cette Piper Chapman. On s'identifierait presque à la situation: comment réagirais-je moi, si je me trouvais demain en prison?
Les relations interpersonnelles sont le point fort de cette série, du début à la fin. La relation entre Piper et son fiancé, son ancienne copine, à la fois cause de son incarcération et sa seule alliée dans cette prison aux codes sociaux inconnus, la découverte de chacune des autres prisonnières et de leur passé, on s'attache à tous ces gens et à leur sort.
En revanche, le soufflet retombe assez rapidement dès la saison 2, puis 3. Le personnage de Piper perd tout son intérêt, à mon avis en tout cas, et ce qui faisait les petits plus des relations entre les prisonnières se perd un peu alors que le temps "ralentit" et que les épisodes se perdent davantage en flashbacks divers et variés.
La brochette de personnages reste tout de même le point fort de la série, entre Caputo, le dirigeant un peu frustré, le social worker Healy, l'histoire curieuse de Morello, la dure Red... Finalement, je ne suis pas mécontente que l'attention se soit peu à peu déportée de Piper elle-même pour raconter les histoires de tous ces personnages au fil de la série.
Mais, après avoir vu la fin de la saison 3, je crains que la série ne continue sa perte de vitesse progressive. A voir quand la saison 4 sortira.