Après un premier épisode en demi teinte, à la fois musclé et un peu racoleur, avec sa scène de fesse pour accrocher le chaland (...non, ce n'est pas pour ça que j'ai suivi la série...), ses petites maladresses et ses personnages pas vraiment attachants, j'ai quand même tenté les épisodes suivants (non, ce n'est pas pour les fesses Tatiana, je vous dis!), à vrai dire plus par la négative que par réelle conviction, pas grand chose à mater dans le genre en ce moment.
Bref, deux trois épisodes se passent, la série s'installe tranquillement, le flic l'air un peu ripoux salopard m'énerve un peu, le frangin me fait marrer, l'ex aussi, la maman qui a récupéré la garde de la piotte m'agace, l'histoie de doubles s'installe comme pour une série distrayante mais sans prétention.
On peut s'amuser à vanter la performance de l'actrice principale et de l'efficacité avec laquelle elle passe d'un personnage à l'autre, mais ça reste gadget, si efficace soit-elle, la miss Tatiana. Reste qu'elle est bien en place, qu'elle gère ses personnages avec brio et qu'elle réussit à ne pas sombrer dans l'écueil de l'emphase et de la caricature, à quelques exceptions près, et quelques scènes vraiment dispensables et tape-à-l'oeil destinées à en foutre plein la vue au spectateur, Tatiana et ses doubles en train d'interagir à l'écran, du grand art - ou juste du spectacle à la petite semaine à coups d'effets numériques mal léchés, à vous de juger. Mis à part ces scènes ostensiblement pseudo spectaculaires, la performance de Tatiana Maslany frôle le sans faute, une bonne chose.
L'apparition d'une antagoniste psychopathe ne relance pas grand chose, sans pour autant nuire à l'ensemble, pas plus que l'évolution de la dimension conspirationniste de l'ensemble.
On se retrouve donc avec une série qui, sans gâcher son potentiel, ne le développe pas vraiment. Ca ne fleure pas bon, avouez.
Et pourtant, parfois, la surprise au bout du tunnel s'avère bonne, et on a droit lors du dernier tiers de la première saison à une véritable accélération, et honnête qui plus est, sans trop jouer de dissimulation fantoche et de coups de théâtre moisis, et on passe en quatre épisodes d'une série passable et relativement lente à quelque chose de passionnant.
Et dans ces moments là, on se dit qu'on a bien fait de ne pas écrire une critique au bout de trois épisodes et d'avoir attendu le temps qu'il fallait pour l'apprécier à sa juste valeur.