La meilleure façon de regarder Orphan Black, c'est de ne pas savoir de quoi ça va parler. Et de faire semblant de croire que ce n'est pas la même actrice (Tatiana Mazlany, césoscar multiversel des meilleurs premiers et seconds rôles pendant cinq années consécutives) qui joue une douzaine de rôles, enfonçant haut-la-main Noomi Rapace et ses six petites soeurs, pulvérisant le record du Guinness en la matière (Alec, pour ceux qui savent).
Donc, voilà: regardez-moi dans les yeux et écoutez:
ceci n'est pas une histoire de clonage; ceci n'est pas une série d'anticipation géniale; ceci n'est pas l'écrin nacré et serti de perles de la plus foutraque série de prestations démentes jamais données sur un écran; ceci n'est pas l'intrigue la plus paranoïdéjantée de l'histoire des séries contant la lutte de quelques David contre une armée de Goliath; ceci n'est pas l'une de mes séries préférées.
Voilà; maintenant, vous pouvez regarder. De toute façon, dès le premier épisode, vous serez happé/e comme un grain de poussière dans un aspirateur métagalactique.
Et en plus, il n'y a pas du tout Mark Frewer dans un second rôle grandilotesque.
Et il n'y a pas non plus des gens qui jouent à Agricola et Dead of Winter.
Bref, une pure campagne SHADOWRUN pour une équipe de cinq ou six clones (on peut même tenir compte de joueur/ses qui ne font que passer en one-shot, en leur donnant des PJ-Sestras). Trop triste de n'y avoir jamais pensé à l'époque où j'en faisais. Mais si vous êtes MJ à un jeu cyberpunk et que vous cherchez un sujet de campagne longue durée, foncez. Vous allez pleurer comme à un concert de Maria Mercurial.