Saison 1 : Les années Giscard ont le vent en poupe ! Après Monique sur OCS, une autre série française nous plonge (ou replonge selon votre âge) dans les années 70/80. Et c'est tout aussi réussi.
OVNI est toujours amusant, drôle souvent. Et intriguant, de plus en plus. Les scénaristes parviennent à nous hameçonner avec cette histoire d’enlèvement extra-terrestre, mais c’est surtout sur la construction des personnages qu’ils séduisent le plus. Admirablement construits, burlesques mais jamais à leur dépend, ils sont traités avec un respect et une bienveillance remarquable par les showrunners. Et génialement incarnés. Remy et Vera (les révélations Daphné Patakia et Quentin Dolmaire), semblent tout droit sortis des bulles de BD de Franquin, sont encadrés par des cadors comme Vuillermoz ou Nicole Garcia qui s’amusent comme des fous. Mais c’est Melvil Poupaud, exceptionnel en scientifique titillé par le paranormal, qui porte véritablement la série.
Une série très joliment emballée de surcroît, que ce soit l’irréprochable reconstitution de l’époque, l’imagerie SF délicieusement rétro ou la musique synthétique vintage. Vivement la suite !
Saison 2 (et dernière...) : Une saison 2 encore plus réussie que la première, tout aussi décalée et fun mais plus tenue, plus centrée. Remarquablement scénarisée, elle s’amuse avec son concept, l’opposition entre science et croyance et la reconstitution du début des années 80. Un sens du détail et du second plan jubilatoire, tout comme son écriture au cordeau dont Melvil Poupaud se délecte (et nous avec). Il est comme un poisson dans l’eau dans cet univers, admirablement bien entouré par le reste du Gepan.
La mise en scène est aussi plus assurée et la bande originale electro-vintage à base de synthé, une obsession.
Cette nouvelle saison prend par ailleurs une ampleur… inattendue et poétique dans ses derniers épisodes. Et cette fin.... Mais comment cela peut-il s'arrêter là!