Parks and Recreation par Jules-W

Pour moi, Parks and Rec, c'est "The Office" en plus coloré, vivant et joyeux, mais aussi plus simpliste, c'est donc pourquoi je ne lui mets pas la même note d'excellence que j'ai attribué à son illustre ainé, même si j'ai passé un super moment à regarder ce show (8/10 c'est une super note quand même).

Les parallèles entre les personnages de la ville de Pawnee et ceux de l'entreprise Dunder Mifflin sont nombreux, à commencer bien sur par la façon dont le show est filmé : cette "caméra-documentaire" qui permet des appartés instantanées avec les personnages sur les situations qu'ils vivent et crée une complicité avec le spectateur via des jeux de regard, ça relève du génie.
Ensuite ce sont des caractéristiques des personnages qui sautent aux yeux et rappellent le casting de The Office, ainsi les pensées génantes et maladroites dites à voix haute de Leslie Knope rappellent bien sûr Michael Scott, l'austerité froide et le décalage par rapport à la vie moderne de Ron Swanson font écho à un certain Dwight Schrute, le punching ball de service c'est Jerry, comme le fut Toby Flenderson, Tom Haverford, materialiste accro aux nouvelles technologies est un mélange entre Kelly et Ryan et Andy est l'idiot du village comme Kevin Mallone, sauf qu'Andy bénéficie d'un entourage bienveillant lui (et est beauuuuucoup plus drôle que Kevin).Enfin, Ann Perkins, la personne la plus "normale" de l'équipe, nous renvoie aux personnages de Jim et Pam.
Bien qu'il y ait des similitudes, le show ne flirte pas avec cette sensation de depression/tristesse qu'il y a dans The Office. Parks and Rec est beaucoup plus joyeux. Le rythme des épisodes est plus élevé, ce qui le rend très agréable à regarder, mais aussi plus superficiel, le scénario est un trop tiré par les cheveux pour servir l'intrigue et lors de certains épisodes c'est carrément n'importe quoi (la réaction de la ville à certaines propostions politiques de Leslie par exemple), ce qui casse le réalisme et l'intelligence qu'on retrouvait avec la bande Michael Scott où la lenteur permettait au scénario et au jeu des acteurs d'être beaucoup plus subtile et travaillé.
J'ai été déçu du personnage d'April qui semblait si prometteur dans les premièrs épisodes et qui au final (SPOILER ALERT) fait un flop à partir de son histoire d'amour avec Andy.
En revanche j'attribue un coup de coeur monumental au personnage de Ron Swanson, géniale figure paternelle dont les relations avec ses Tammy, sa vie parallèle de jazzman et sa sagesse font de lui un des meilleurs personnage jamais créé depuis la naissance de l'univers.J'ai également adoré le conseiller Jamm, dont la vulgarité et simplicité et à mourir de rire, et même parfois touchante.

On pourra aussi reprocher le message pro libérale sous jaçant présent dans plusieurs épisodes et un peu genant mais bon, this is america for God sake.

Bref, je recommande cette série à tout le monde (en vo bien sur hein) car c'est vraiment une réussite.

(Et mention spéciale aussi pour la scène où Leslie et Ron se reconcilient sur Buddy de Willie Nelson)