LE CHARME BRUTAL DES SHELBY

Birmingham, 1919. De la fumée, du whisky et des regards aussi tranchants que des rasoirs dissimulés sous des casquettes. Bienvenue chez les Peaky Blinders, où la loyauté est une monnaie d’échange et la trahison, une condamnation immédiate. Une ville en pleine reconstruction après la guerre, où chacun cherche sa place dans un monde où les règles sont faites pour être contournées.

C’EST QUOI LE DÉLIRE ? (SANS SPOILERS)

Imagine une bande de gangsters aussi stylés que dangereux, menés par un Thomas Shelby aussi charismatique qu’impitoyable. Dans cette Angleterre d’après-guerre, entre complots politiques, luttes de pouvoir et coups de feu dans des ruelles embrumées, les Peaky Blinders imposent leur loi. Mais ce ne sont pas de simples criminels : leur ambition les pousse toujours plus haut, les entraînant dans un tourbillon de manipulations et d’alliances douteuses. Entre le crime organisé et la quête du pouvoir, jusqu’où iront-ils pour asseoir leur domination ?

POURQUOI C’EST CLASSE MAIS PAS PARFAIT ?

✔ L’esthétique : Peaky Blinders, c’est du cinéma en série. Chaque plan est un tableau, chaque regard un duel, chaque ralenti une montée d’adrénaline. La mise en scène millimétrée fait de chaque épisode un petit chef-d’œuvre visuel. (Pose immédiatement un trench sur ses épaules en fixant le vide.)

✔ Le casting : Cillian Murphy est l’âme de la série. Son Thomas Shelby est à la fois fascinant et terrifiant, entouré de personnages secondaires qui marquent l’écran, de la redoutable Polly à l’imprévisible Arthur, sans oublier les nombreux antagonistes qui rythment les saisons.

✔ La bande-son : Du rock moderne sur une ambiance d’époque ? Audacieux, et pourtant ça marche. Nick Cave, Arctic Monkeys, David Bowie… Une playlist qui cogne aussi fort que les poings des Shelby. Chaque morceau accompagne à la perfection les scènes de tension et les moments de gloire.

❌ Mais… le scénario, parfois, s’enlise. Entre certaines saisons qui tournent en rond et des arcs narratifs moins percutants, la série souffre de son propre excès d’ambition. Certains retournements sont brillants, d’autres plus prévisibles et répétitifs, ce qui dilue un peu l’intensité.

❌ Trop de style, pas assez de fond ? À force de perfectionner chaque plan et d’enchaîner les punchlines froides, la série frôle parfois l’auto-parodie. On aimerait voir davantage de profondeur psychologique chez certains personnages plutôt que des échanges parfaitement ciselés mais parfois creux.

SI CETTE SÉRIE ÉTAIT UN COCKTAIL, CE SERAIT… Un whisky pur malt, servi dans un verre impeccablement poli. Élégant, puissant, mais avec une légère amertume en fin de bouche. Un goût qui reste longtemps en mémoire, mais qui peut aussi devenir répétitif si on en abuse.

LE VERDICT : 7/10

Un show aussi captivant que ses héros sont redoutables, mais qui aurait gagné à troquer quelques poses stylées contre plus d’impact narratif. Un classique du genre qui brille par sa direction artistique et ses performances, mais qui aurait mérité plus de nuances dans son écriture pour atteindre l’excellence.

ET TOI ?

T’es prêt à entrer dans la famille Shelby ou tu préfères éviter les embrouilles ? Parce que dans leur monde, on ne choisit pas toujours son camp…