The Peak of my day !

Dépeignant le contexte d'après-guerre en Angleterre, Peaky Blinders nous emmène dans le paysage industriel de Birmingham, une ville souvent catégorisée comme refuge de corruption politique aux XIXe et XXe siècles. Inspirée de personnages qui ont réellement existé, cette mini-série de 6 épisodes (une 2e saison est à paraître) est une véritable promesse et un gage de qualité.

Entre la perfection visuelle qui émerge grâce à des plans toujours très soignés et une OST parfaitement calibrée, mélangeant Nick Cave (Fan.), The White Stripes ou the Raconteurs pour ne citer qu'eux, l'ambiance assez décalée par rapport à son contenu parvient aisément à charmer le spectateur et le mélange opère allègrement.

Le casting excelle dans l'ensemble et le combat psychologique que se livrent Cillian Murphy et Sam Neil s'avère assez intense. Cillian Murphy est surprenant à bien des égards, peut-être plus pour moi qui ne me rappelle de lui en tant que premier rôle seulement dans le très bon "28 jours plus tard", et il parvient à jouer avec maestria le gangster principal d'une famille dépendante de ses capacités de meneur, lui donnant un véritable attrait par l'esprit torturé qui le caractérise et la nonchalance que dénote parfois son regard, malgré tout indéchiffrable.

Le scénario mêle des thèmes familiers au genre que sont la corruption, la trahison, les valeurs familiales, etc. Sans trop surprendre, il se laisse suivre agréablement dans un univers extrêmement bien conçu où le contexte historique se mêle assez aisément à la reconstitution des scénaristes. Je prends en exemple les diverses apparitions et mentions de l'Irish Republican Army, rejetant le traité Anglo-irlandais et prêts à tout pour gagner cette guerre d'indépendance, et qui donnent une authenticité historique bienvenue à la série.

Parfaitement rythmée et conçue dans les règles de l'art, Peaky Blinders est incontestablement une série à suivre, car si la saison 1 aurait pu se suffire à elle-même, il me tarde de voir ce que le potentiel britannique a encore à nous offrir. En attendant, je vous la recommande chaudement.