LE GOTHIQUE N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI SEXY (ET TOURMENTÉ)

Londres, fin du XIXe siècle. Une brume épaisse engloutit les ruelles pavées, des ombres glissent sous les réverbères, et un frisson court le long de votre échine. Vous n’êtes pas seuls. Quelque chose vous observe. Ou plutôt quelqu’un : Eva Green, impériale, fascinante, possédée par un mal aussi séduisant que terrifiant. Bienvenue dans Penny Dreadful, où le gothique victorien se drape d’horreur et de poésie.


C’EST QUOI LE DÉLIRE ? (SANS SPOILERS)

Imaginez un melting-pot infernal où se croisent Dracula, Frankenstein, Dorian Gray et autres créatures de la littérature classique, revisités sous un prisme aussi tragique que stylisé. Ajoutez à cela une ambiance à couper au couteau, des dialogues ciselés, et une Eva Green qui brûle littéralement l’écran. Voilà, vous y êtes.


L’EXTASE ET LA DAMNATION

  • Eva Green, tout simplement titanesque. Chaque scène avec elle est un tourbillon d’émotion brute, entre extase et folie. Si la série tenait sur une seule performance, ce serait la sienne.
  • Une esthétique léchée, un Londres victorien crasseux et sublime à la fois, où l’horreur se marie avec la poésie d’un poème maudit.
  • Des dialogues ciselés, souvent théâtraux, qui donnent à l’ensemble un cachet unique, entre Shakespeare et Lovecraft.

L’OMBRE AU TABLEAU

  • Un rythme parfois inégal : certaines intrigues secondaires traînent en longueur, et tous les personnages ne sont pas aussi fascinants que Vanessa Ives.
  • Un final qui divise (sans spoiler, disons qu’il y a de quoi débattre autour d’une tasse de thé… ou d’absinthe).

SI CETTE SÉRIE ÉTAIT UN COCKTAIL… Un mélange interdit d’absinthe et de sang, servi dans un verre en cristal fêlé. C’est envoûtant, raffiné et dangereux à la fois.


POURQUOI VOUS ALLEZ (OU PAS) ADORER

✔ Si vous aimez les récits gothiques à la Dracula et les personnages torturés, foncez.

✔ Si Eva Green vous hypnotise déjà dans un simple regard, attendez de la voir ici.

❌ Si vous cherchez une série d’horreur avec des jumpscares à la pelle, ce n’est pas vraiment le délire.

❌ Si la lenteur et les monologues existentiels vous ennuient, vous risquez quelques baisses de tension.


LE VERDICT : 7/10

Une plongée sublime et ténébreuse dans l’horreur victorienne, portée par une Eva Green incandescente. Mais attention, certaines longueurs pourraient vous faire décrocher… avant que Vanessa Ives ne vous rattrape d’un regard enfiévré.


ET VOUS ?

Vous signez pour une séance de spiritisme avec Vanessa, ou vous préférez fuir sous la pluie londonienne ?

Lu666
7
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le 30 janv. 2025

Modifiée

le 1 févr. 2025

Critique lue 4 fois

Lu666

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