"Do you believe there is a demimonde ?"
Penny Dreadful. Ma plus belle découverte série de l'année 2014.
Je me décide à poster une critique seulement maintenant, bien après la fin de la saison 1 (une saison 2 étant attendue dans le courant de l'année 2015), tout simplement parce que je suis partie à la recherche de sa bande son, composée par le peu célèbre Abel Korzeniowski (en 2013, il a fourni la très jolie bande son du nouveau Romeo et Juliette, que je n'ai pas encore vu par ailleurs - trop attachée à la version de Zeffirelli) : un pur bijou. La musique seule a réussi à me redonner les frissons que m'avait procurée la découverte visuelle de Penny Dreadful.
Je ne me lancerai pas dans une description du scénario, bien d'autres l'ont fait avant moi. Si je n'ai pas été complètement subjuguée par le premier épisode, pilote hésitant mais toutefois prometteur, il ne m'a fallu que le second pour me convaincre entièrement. Elle prend aux tripes, se distingue par une écriture réfléchie et intelligente, un visuel très joliment travaillé - je me permets d'affirmer que le générique de départ est de loin un des meilleurs vus. Le scénario est mené de bout en bout avec brio, il avance suffisamment vite mais en dévoile toujours assez pour nous tenir en haleine, encore et encore, chaque semaine. Quelle torture ce sera de patienter jusqu'à l'année prochaine pour connaitre la suite.
Doit-on encore mentionner le casting ? Eva Green est brillante. Je n'ai pourtant jamais été une grande fan de ses interprétations. Et pourtant... ce rôle la magnifie, fait d'elle une toute grande actrice. Chaque regard, chaque gestuelle, chaque intonation de voix fait rêver ou horrifie. Ses partenaires n'ont (presque) rien à lui envier. Chaque personnage, du plus important au plus furtif, ajoute une touche de peinture au grand chef d'oeuvre pictural qu'est cette série. Mention spéciale pour notre petit "américain à Londres" (clin d'oeil sans trop de spoil) qui fut spectaculaire dans la scène de l'exorcisme.
Penny Dreadful est un délice à savourer. Aux amateurs de la littérature anglaise fantastique : n'hésitez pas à vous lancer. Je vous laisse sur un passage qui m'a particulièrement marqué :
"There is a place where the malformed find grace, where the hideous can be beautiful, where strangeness is not shunned but celebrated. This place is the theater."
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