Frustrant et parfois Pennyble
***Critique rédigée après visionnage de la première saison ***
Aaaah Penny Dreadful. Les ingrédients m'avaient mis l'eau à la bouche. Qui plus est, le genre était l'assurance d'une réussite esthétique. Je me suis donc lancé plein d'espoir dans le Pilote qui malgré quelques passages franchement creux et un bestiaire cornichon* mais un final émouvant m'a donné envie de voir la suite.
La suite fut une très grande déception. Le deuxième épisode s'avérera parfaitement inutile tout comme le final émouvant mentionné plus haut, le troisième épisode marqué par des jeux de lumière éculés, faciles voire mauvais, et par certains personnages secondaires grandement desservis par les acteurs qui les incarnent. Je préfère d'ailleurs prévenir dès maintenant le potentiel spectateur, Penny Dreadful ne fait pas mieux qu'une série britannique historique d'un point de vue photo/réalisation.
C'est avec beaucoup d'appréhension que j'ai regardé la suite et je dois dire qu'à la fin de l'épisode 5 je me suis mis à y croire de nouveau.
J'avais en effet fini par me dire que compte tenu que la série ait été prolongée de 10 épisodes, que le début ait été aussi lent et brouillon, que toute cette première saison ne serait qu'une grande introduction à quelque chose de plus consistant une fois les différents flashbacks effectués et les présentations des différents personnages faites.
Las, le but avoué est finalement expédié -pour ne pas dire torché- lors du dernier épisode et on termine cette première saison sur une fin qui pourrait suffire à la série et la clore.
Du coup, compte tenu des éléments qui restent à traiter, j'espère pour les fans de la série, ceux qui vraiment ont apprécié, que la S2 ne sera pas un remake scénaristique de Supernatural.
Il me reste une sensation d'amertume sur le palais après avoir vu cette série. Eva Green joue vraiment bien quand ils se décident à l'exploiter, Timothy Dalton qui ne m'a jamais impressionné livre ici une interprétation plus que crédible, Josh Hornet fait le job, Reeve Carney est un non seulement beau mec à regarder mais en plus arrive à nous faire croire à une certaine forme d'innocence, Abel Korzeniowski livre une partition bipolaire à souhait, Sam Raimi a trempé sa mouille dans le projet.... eh bien non, le tout mis bout à bout peine à convaincre, la faute à une écriture et à un découpage des épisodes sans véritable rythme et à des personnages d'inégales épaisseurs.
ATTENTION SPOILER
* Bestiaire cornichon : vampires + égypte ancienne + Frankenstein puis plus tard Dorian Gray + Van Helsing + Loup-garou ça fait beaucoup de cornichons coincés dans un même bocal scénaristique. La cohérence de l'univers s'en retrouve fragilisée.