Il y a de ces séries ou tous les ingrédients sont réunis pour nous faire chavirer sans avoir vu le moindre épisode. De par son casting, ses bandes annonces, ses affiches, s’entrevoyait déjà dans son générique la promesse d'un sommet de fantastique produit et supervisé par de grands messieurs hautement respectables qui avaient mené James Bond à son meilleur (Sam Mendes et John Logan) et bien plus encore. Rehausse par des critiques élogieuses, le tout suffisait déjà à faire battre la chamade le cœur de n'importe quel cinéphile.
Après visionnage des trois saisons, il faut bien le reconnaître, Penny Dreadful n'est pas la promesse espérée. De par ses grandes faiblesses scénaristiques, de la trop grande profondeur de ses personnages principaux, la série s'alourdit, laissant place à des épisodes ou les décors et l’interprétation sont au delà des enjeux de la série.
Il aura fallu une troisième saison, qui à bout de souffle, après des épisodes lents aux enjeux longuement posés mais finalement trop simplement expédiés pour convaincre, aue la série s'achèvera par un très sobre The End.
Tenant le pari de ressusciter le bestiaire fantastique en convoquant sorcières, démons, loups-garous, Frankenstein et vampires, ce n'est ni dans la honte qu'elle s'achèvera, mais juste avec ce goût d'inachevé, d'un morceau de rêve inespéré que l'on à voulu y entrevoir que Penny Dreadful s'éteindra.
Gloire à Satan, gloire à Eva, revenez nous vite.