Le pilote est une réussite.
Los Angeles 1938 est vraiment superbe, les sets, costumes, véhicules, accessoires, la photo. Tout ça est très plaisant à regarder en se focalisant uniquement sur l'esthétique.
C'est presque -trop- parfait.
On a là une carte postale du LA de 1938 déformé par le prisme visuel, moral et sociétal de notre époque. Un idéal qui n'a jamais vraiment éxisté, mais au moins on en prends plein les yeux. Ce qui est déjà pas mal au vu des palettes de daubes Netflix sans budget.
Merci à Showtime de mettre les moyens.
Donc on a une dualité métaphysique sauce Tacos entre le bien incarné par la Santa Muerte et sa jumelle diabolique sans nom. On va l'appeler "Jeanine la mitose aux milles visages en col roulé latex noir" ce sera plus simple.
Le personnage central, Tiago, devient détective aux homicides. Il est tiraillé entre son appartenance communautaire et son taff que tout oppose.
Zéro originalité, mais vraiment. Du réchauffé mis sous blister, sorti puis remis au congelo un trilliard de fois est plus frais.
L' acteur jouant le
pédiatre-nazi-le-weekend
était celui qui jouait la créature de Frankenstein dans la série Penny Dreadful. Située durant l'ère victorienne (une pépite cette série 12/10).
Jeanine me disait quelque chose aussi, je suppose que les séries sont liées par leurs auteurs/ réalisateurs.
Je dois avouer que
la mitose inversée de Jeanine avec le gosse dans l'ascenceur, en sortant du pédiatre-nazi-le-week-end
m'a fait éclater de rire. Over the top comme qui dirait.
Jeanine influence de manière directe et indirecte les habitants de LA afin de les pousser vers la haine & le mal. Mal avec un grand M. En lettres de sang frites dans le sang de bébés phoques diabétiques.
Elle influence le maire de LA, étant sa secrétaire, acheté par les services secrets turbo-nazis.
Sur la fin quand elle murmure dans l'oreille d'un flic afin de forcer la confrontation. J' ai visualisé Robert Redford en train de murmurer à l'oreille d'un cheval, une sorte de biais cognitif.
Sympathique mais vide.