La série diesel par excellence.
Person of interest fait partie de ces séries qui mettent longtemps, trèèèss longtemps avant de trouver leur rythme de croisière, au risque de tromper le spectateur peut téméraire sur la marchandise.
Car si le pitch de base est intéressant et prometteur, les premiers épisodes, ou plutôt la première partie de la saison 1, laisse envisager une simple série sur le modèle du "monster of the week" avec un pitch prétexte.
Alors même si pendant cette bonne dizaine d'épisodes c'est assez répétitif, ça reste tout de même assez honorable en terme de qualité.
Oui mais voilà, après dix épisodes à tourner un peu en rond, les auteurs commencent tout doucement à agiter la salière à magie sur leur show. Distillant au fur et à mesure, et surtout lentement, les ingrédients du succès et d'une future série culte.
Des savoureux ingrédients qui viennent s'ajouter c'est déjà bien mais quand ils s'assemblent et que la sauce prend pour nous donner un plat merveilleux, là c'est carrément l'extase !
Car oui, le pitch est assez intéressant, oui il y a quelques noms connus dans le show, oui J.J Abrams montre encore le bout de son nez.
Mais ce qui fait vraiment la force de la série Person of interest, ce qui la pousse à se démarquer des autres et la met à mon sens clairement sur les rangs pour le futur statut de série culte, c'est avant tout la palette de ses personnages.
ON AIME tous les personnages de cette série, vraiment, que ce soit les principaux ou les secondaire tant ils sont merveilleusement bien écrits. Personnages bien souvent croisés sur un épisode et qui ne manque pas de revenir pour notre grand plaisir, voir qui devient carrément récurrents.
De ce côté on est particulièrement servi avec l'apparition de Bear, sans doute le meilleur personnage de la série qui dès la fin de la saison 1 apparaîtra dans chaque épisode pour apporter un petit rayon de lumière. Comment ne pas craquer sur lui ? Comment ne pas reconnaître le grand talent de l'acteur ? Comment ne pas vouloir afficher des photos de lui en XXL partout dans sa chambre ? On en vient très vite, sans s'en rendre compte, à guetter chacune de ses apparition.
Outre cette magnifique galerie de personnages, l'autre force de la série est dans cette impression permanente de jeu de rôle. Ceux qui y ont déjà joué comprendront peut-être mon ressenti...
Quand je visionne un épisode, j'ai l'impression qu'il est construit comme une partie, on a besoin de ça ? On fait appelle à son inventaire pour voir ce qu'on a concrètement dedans qui pourrait servir. Ah tiens c'est vrai qu'on avait récupéré un lance grenade en faisant un casse, on va l'utiliser pour péter la voiture tiens. Ohh, je suis en plein dans une embrouille qui semble politique, mais je ne comprends pas tout, je me réfère à ma feuille de personnage pour voir qui dans mes contacts pourrait me rencarder. Ah tiens y'a machin que j'avais rencontré sur une mission précédente qui est bien introduite dans ce milieu, contactons la... Etc...
En sommes, malgré un début un peu inquiétant, Personn of Interest est une série très prometteuse, sans doute l'une des meilleures en cours. Il serait très regrettable de passer à côté après un avis trop vite tranché sur les premiers épisodes.