Il y a quelques jours je suis tombé sur une vidéo de Ponce sur un divan…
C’était sur la chaine de DrFeelGood et la séance s’étalait sur plus de trois heures.
Trois heures de Ponce parlant de Ponce.
Il fallait que j’écoute ça. C’était obligé.
Non pas que je voue un culte à Ponce, bien au contraire.
C’est juste que les hasards de Youtube m’ont amené à découvrir ce mec au travers de son émission « Ponce la nuit » il y a de cela quelques mois et ça m’a…
…interpellé.
« Ponce la nuit », ce sont des épisodes qui atteignent régulièrement les 200 000 vues, pour une chaine qui totalise pratiquement autant d’abonnés.
Des chiffres qui ne sont que la face émergée de l’iceberg puisque ledit Ponce officie pour l’essentiel de son temps sur Twitch ; plateforme de streaming sur laquelle il frôle (en cette fin de mois de mars) le demi-million d’abonnés.
Et l’air de rien je pense que c’est important de savoir que Ponce est avant tout un streamer car sinon il devient impossible de comprendre l’intérêt que certains et certaines peuvent prendre face à ces « Ponce la nuit ».
Car « Ponce la nuit », concrètement, c’est fait de quoi ?
Eh bien ce sont de simples moments filmés à l’arrache avec une caméra dégueulasse durant lesquels Ponce se fait une bouffe et se balade ensuite dans la rue, la nuit, en compagnie d’un autre streamer.
Ça parle de tout et de rien mais surtout de rien.
« C’est quoi ton parcours ? C’était quoi ton enfance ? Parle-nous un peu de tes expériences de jeu-vidéo. Parle-nous un petit peu de baise. Et puis comment après tout ça tu t’es retrouvé à streamer sur Twitch ?… »
Parce qu’en effet, il faut savoir que Ponce n’interroge que des gens comme lui ; ces fameux streamers.
Xari, Kameto, Etoiles, MrAntoineDaniel, Maghla, Jiraya… Que des noms connus sur Twitch. Mais de totaux inconnus pour tous les profanes comme moi (à l’exception de MrAntoineDaniel).
Chaque épisode dure en général une demi-heure pour les best-of ou bien trois heures pour les versions longues. Mais fort heureusement, pour celles et ceux qui seraient effrayés par de telles durées, le gentil Ponce nous met toujours le meilleur moment de l’épisode en début de chaque vidéo, histoire de nous appâter et franchement, ça vend du rêve.
Un quiproquo. Un gros rototo. Une passante importunée dans la rue… Que du très haut niveau…
Alors je pense que vous voyez déjà où je veux en venir et j’entends d’ailleurs déjà les arguments des défenseurs du gentil Ponpon.
« Oui mais il ne faut pas percevoir ces vidéos comme des "formats" YouTube à l’ancienne ! "Ponce la nuit" c’est davantage dans la culture Twitch ! C’est du stream ! Ce qui compte ce n’est pas la forme ni même le sujet d’ailleurs ! L’intérêt de suivre un "Ponce la nuit" c’est d’être avec Ponce tu vois ! En fait le contenu c’est Ponce lui-même ! C’est pareil que quand tu regardes Antoine Daniel en train de jouer à "Mario Kart", tu ne viens pas pour sa partie mais pour consommer du Antoine Daniel ! En fait la partie c’est qu’un prétexte ! La balade dans la nuit ce n’est aussi qu’un prétexte ! Ce qui est cool dans "Ponce la nuit" c’est qu’on partage un instant avec des gens qui nous sont familiers ! …Alors forcément, si tu n’es pas familier avec leurs egocontenus, tu ne peux pas comprendre en fait… »
Le pire avec cet argument, c’est qu’en soi il est valide.
Effectivement : non, "Ponce la nuit" n’est pas un format. Et oui, l’intérêt de "Ponce la nuit" ne peut se concevoir que dans un système plus vaste qui est la galaxie Twitch.
Tous ces streamers passent des heures entières par jour à streamer ; à partager du temps ; à donner de leur personne…
On ne consomme pas du Twitch comme on consomme du YouTube.
Twitch c’est du stream. Du courant continu. Ce n’est pas du contenu ponctuel.
Ainsi, pour comprendre et apprécier "Ponce la nuit" il faudrait donc être dans le « courant »…
Ce n’est certes pas faux. J’entends bien l’argument…
…Sauf ça ne retire rien au fait que cette émission ça soit foncièrement de la merde.
Alors c’est vrai : ça tombe sur Ponce alors que dans les faits cette critique est tout aussi valable pour tous les autres streamers : des MisterMv aux DanyCaligula en passant par les Gotaga et autres Samuel Etienne.
Twitch c’est la nouvelle mutation de ce grand monstre qui grossit sur internet et qui sclérose de plus en plus notre société.
Visiblement passer son temps sur Twitter ou sur Facebook n’est plus suffisant pour occuper tous ces esprits – sans cesse plus nombreux – qui ont besoin d’être distraits de leur propre vie.
Maintenant on peut aussi compter sur Ponce et tous ses amis.
Ponce, c’est un gars qui va accepter de rester enfermé chez lui toute une après-midi ou toute une soirée pour jouer devant nous et pour parler avec nous.
Ponce c’est au minimum six heures de live par jour, avec parfois une double ration pour qui en reveut !
Ponce est là tout le temps. Il est là pour toi. Il est là pour te distraire.
Et surtout Ponce est là pour te distraire et t’expliquer la vie.
Car au fond Ponce devient sur Twitch plus qu’un influenceur…
…Ponce devient carrément un modèle de vie.
…Une philosophie à lui tout seul.
Parce que, l’air de rien, le temps est venu de reparler de cette histoire de divan.
Trois heures grâce auxquelles on peut être davantage en mesure de comprendre ce qu’est Ponce et surtout de comment il voit son activité de streamer.
Puisqu’en effet, à bien y regarder, ce divan n’est rien d’autre qu’un "Ponce la nuit" animé par cet autre Ponce qu’est DrFeelGood.
Les questions et les centres d’intérêt sont les mêmes : « c’est quoi ton parcours ? C’était quoi ton enfance ? Parle-nous un peu de jeu-vidéo. Parle-nous un petit peu de baise. Et puis comment après tout ça tu t’es retrouvé à streamer sur Twitch… »
Et si j’ai voulu suivre cette émission en intégralité c’était d’une part parce que je devais accomplir une tâche aliénante au boulot (et que j’aime bien écouter un truc qui ne me mobilise pas trop en même temps) mais c’était aussi d’autre part pour obtenir confirmation de ce que j’ai cru percevoir de ce personnage et de ce milieu.
Et là ça n’a pas manqué.
Bingo.
Ponce est Ponce tout simplement parce qu’il est juste…
…un banal millénial.
Que nous dit Ponce de lui ?
Depuis sa plus tendre jeunesse, le petit Aurélien Gilles a vécu dans le confort d’une famille de la classe moyenne. Ses parents, aimants, ont été aux petits soins avec lui.
Il a vécu dans un cocon pendant qu’autour de lui tout le monde était à l’écoute de ses envies et de ses désirs. On l’a laissé faire tous les sports qu’il a voulu faire, on l’a laissé jouer à tous les jeux-vidéo qu’il a voulu jouer, de même qu’on l’a laissé mener sa scolarité comme il l’a entendu.
On ne l’a jamais vraiment poussé au cul. On s’est surtout préoccupé de son bonheur du moment. Il était le petit enfant roi. Et en grandissant Aurélien est resté un enfant…
…Un enfant qui voulait toujours être roi.
On ne peut pas lui en vouloir au pauvre Aurélien, pas plus qu’on peut en vouloir à ses parents.
Tout le monde dans cette histoire est bien gentil au fond et n’a fait que suivre le modèle dominant de l’époque : celui des années 90.
C’était la chute du Mur ; le triomphe du modèle américain.
A partir de cet instant le monde allait être un monde d’individus partant à la conquête de leur rêve. Des individus devant s’accomplir pour eux-mêmes, par eux-mêmes et au travers d’eux-mêmes.
Le petit Aurélien a été éduqué comme ça, comme beaucoup d’autres d’ailleurs.
Toute une génération d’enfants qui ont voulu accomplir leur rêve de demain sans quitter les rêves d’aujourd’hui. Des enfants qui voulaient devenir adultes sans jamais à devoir quitter le monde de l’enfance.
Un monde de plaisir sans contrainte.
Un monde d’accomplissement de soi sans mutation de soi.
Un monde du tout-est-possible.
Un monde du tout-pour-moi, par moi et à travers moi.
Un monde incroyablement anxiogène quand on y réfléchit bien.
Un monde dont Ponce a d’ailleurs énormément souffert.
Ce monde c’est celui de la pression permanente ; cette pression du vivre tout-maintenant-tout-de-suite avant d’avoir la vie de merde de ses parents ; cette pression qui fait qu’on ne s’engage dans rien parce qu’on doute tout le temps ; cette pression qui fait qu’on décide à chaque fois sur le coup de l’adrénaline et du fantasme…
Plus Aurélien raconte sa vie et plus on sent l’individu se replier sur lui-même, se constituer un monde à lui, coupé de tout le reste.
Aurélien parle du stream alors comme d’une libération.
Quelle joie de passer son temps chez soi, à jouer pour soi et à se vendre soi !
Il est heureux l’Aurélien…
Heureux enfermé dans sa bulle…
Ça, ça porte un nom.
Ça s’appelle l’aliénation.
Alors soit, « s’il est heureux » me diriez-vous…
C’est vrai que d’un certain point de vue, l’argument peut s’entendre.
Il est heureux et des gens le regardent être heureux… Ils s’inspirent de lui… Où est le mal ?
…Où est le problème ?
Le problème c’est que pour un Ponce qui a ses 200 000 « fleurs » à ses pieds pour donner du sens à sa vie, du lustre à son ego, et de la moula dans son tiroir-caisse, il y a à côté de lui des centaines de milliers de streamers qui veulent faire pareil et dont 95% font de zéro à cinq vues.
Un article du Monde paru récemment révèle d’ailleurs le vrai visage du streaming français : des gens qui jouent pendant des heures dans l’espoir que quelqu’un vienne se connecter ; dans l’espoir d’échanger enfin…
…Et plus le gentil Aurélien affiche ses soirées de merde sans intérêt dans ses « Ponce la nuit », plus il en exhortera d’autre à faire comme lui ; d’autres qui vont eux aussi se claquemurer derrière leur écran en espérant qu’un jour ils auront le même type de vie sociale.
En vrai, je n’ai vraiment rien contre Ponce.
Et quand je parle de tous ces gens qui finissent par se laisser siphonner leur existence par les hochets du net, je n’entends pas en parler animé de mépris mais plutôt animé de tristesse.
Ça me fait vraiment chier de voir ce que cette société est en train de faire de nous.
Ça me fait chier de voir comment elle nous enfume tous pour mieux nous torturer et nous exploiter.
Car pourquoi de plus en plus de gens viennent chercher du lien social et du sens sur Twitch ? Mais tout simplement parce que c’est un refuge qui leur permet de rendre leur aliénation supportable !
Alors – c’est vrai – certains diront que les streamers sont ceux qui les aident dans les moments difficiles, et ça je ne leur retire pas.
Moi-même – comme je l’ai avoué un peu plus haut – il m’arrive de consommer du contenu pour rendre des taches pénibles moins pénibles… Soit.
Mais dire cela c’est clairement prendre le problème dans le mauvais sens.
Quand tu es dans la dèche jusqu’au cou et que tu te mets petit-à-petit à picoler ou à te défoncer parce que l’espace d’un instant ça te permet de tenir face à la déprime, le problème ce n’est pas la déprime, pas plus que la picole ou la beuh sont la solution.
Le problème c’est la dèche qui a généré cette déprime. Quant à la picole ou la beuh, elles sont juste ce qui te fait y rester.
Or Ponce, il a beau être gentil, mais ça reste quand même le mec qui t’aide à rester dans la dèche.
Cette dèche où on reste tous des enfants avec des rêves égocentriques déçus.
Cette dèche où on reste attaché à nos écrans de fumée, comme des chèvres le sont à leur piquet.
Alors OK, je suis persuadé que Ponce lui-même ne se décrirait pas comme ça.
Et ce n’est d’ailleurs certainement pas comme ça qu’il décrirait aussi le système auquel il participe.
Seulement voilà, ce n’est pas parce qu’on ne conscientise pas ce qu’on fait qu’on ne le fait pas pour autant.
Il suffit d’ailleurs de voir comment Ponce sert la soupe au système pour mieux s’en convaincre.
Le 19 mars 2021 Ponce passait à la télé en compagnie d’Elise Lucet et de Samuel Etienne.
Ponce y a peu parlé. Il le reconnait d’ailleurs lui-même.
Mais Ponce n’était justement pas là pour s’exprimer « librement ». Il n’était là que pour servir de caution ; pour incarner cette jeunesse qu’on voulait montrer.
Ainsi, lors de cette émission, Ponce s’est-il contenté de dire ce qu’on attendait qu’il dise.
[Elise Lucet :] « Vous entendez beaucoup les jeunes j’imagine. Vous êtes en contact avec eux. Est-ce que vous sentez leur envie de peser et d’agir sur le cours des choses ?
[Ponce :] Ça se sent bien et c’est même tout à fait concret. Il y a même plein d’actions caritatives qui ont lieu sur Twitch. Les jeunes sont très engagés. Alors Twitch est une plateforme qui concerne surtout les jeunes, même si elle s’ouvre de plus en plus.
[Samuel Etienne :] C’est très intéressant ce que souligne Ponce sur la solidarité ; les actions de la solidarité... Est-ce que tu pourrais en dire davantage ?
[Ponce :] Il y a plein de choses qui sont faites. Mais depuis longtemps déjà ! On n’a pas attendu d’être en crise pour se mobiliser. Il y a notamment le Z-Event organisé par Zerator avec plein de streamers – plus de cinquante streamers – cette année on a récolté 5,7 millions d’euros pour Amnesty International donc c’est une somme qui est énormissime quoi. Et il y a plein d’autres choses comme ça. [...] Y’a pas mal d’actions caritatives sur Twitch comme ça depuis pas mal de temps.
[Elise Lucet :] Mais justement pour tous ces gens qui pensent que les gamers restent chez eux et ils ne voient personne… (Elle s’interrompt.) Mais non. En fait ça renforce le lien social et ça l’a fait avant le confinement et encore plus avec le confinement.
[Ponce :] Évidemment parce qu’il y a des jeux comme « Among Us » – je pense que vous connaissez parce que ça a pas mal buzzé ces derniers temps – j’ai des amis qui ne jouent pas du tout aux jeux vidéos […] qui se sont mis à jouer à « Among Us » parce que ça leur permettait de passer du temps ensemble pendant le confinement. Et c’est vrai que dans le jeu-vidéo il y a un lien très fort que les gens ne remarquent pas forcément.
[Elise Lucet :] C’est des belles communautés.
[Ponce :] Ah c’est des communautés très fortes. Moi j’ai des amis qui sont aujourd’hui des amis chers qui sont des amis de jeu-vidéo, de longue date quoi.
[Samuel Etienne :] Ponce, une dernière chose, je sais que ça vous tient à cœur. Vous vouliez souligner que cette génération est beaucoup plus curieuse qu’on ne le dit.
[Ponce :] Oui. Tu fais très bien de soulever ce point parce qu’en fait le truc c’est que parfois on dit : les jeunes sont flemmards, les jeunes ne s’intéressent à rien, les jeunes n’ont pas de culture… Alors attention : ce n’est pas parce que les jeunes ne consomment pas la même chose que vous qu’ils ne consomment rien. C’est-à-dire que les jeunes consomment plein de choses sur des plateformes différentes. Ça peut être YouTube, ça peut être Twitch. Il y a plein d’autres choses. Il y a des podcasts. Ils vont chercher des choses sur internet. Les jeunes sont curieux. Ils sont très curieux. »
Voilà ce qu’a été l’intégralité de l’intervention de Ponce dans cette émission.
Le message a été passé : les jeunes sont curieux. Les jeunes sont généreux. Les jeunes sont actifs. En d’autres mots les jeunes vont bien.
…Bon à côté de ça les jeunes se politisent de moins en moins. Le taux de tentative de suicide chez eux ne cesse d’augmenter pendant que leur consommation d’anxiolytique explose.
…Mais les jeunes vont bien.
Ils sont contents derrière leurs écrans avec leurs amitiés en réseau.
Tout va bien.
Tout se passe comme dans un « Ponce la nuit »…
Bien évidemment, après cette émission avec Samuel Etienne, Ponce a fait un stream sur son passage à France 2. Il était content, comme un gosse qui passe à la télé.
Il a parlé de ses copains. Il a montré à quel point il s’était bien amusé en faisant « le bruit de la goutte » en direct. Il a même demandé la parole au maître et l’enseignant lui a donnée. Le petit Aurélien était heureux.
Du coup, dans la foulée de ce stream, Ponce a enfoncé le clou.
Quelques jours plus tard, Samuel Etienne était l’invité de « Ponce la nuit ».
Samuel Etienne : l’autre homme qui sert la soupe au système. Celui qui invite François Hollande, Jean Castex et bientôt Marine Le Pen sur Twitch. Celui qui choisit les questions qui ne fâchent pas. Celui qui laisse se dérouler les éléments de langage, qui autorise tous les sophismes possibles…
Samuel Etienne, l’homme qui rend « Hollande sympa auprès des jeunes ».
Le gentil Ponce interrogera-t-il le gentil Samuel sur son attitude complaisante à l'égard de l’une des opérations de com les plus avilissantes de ces dernières années ?
Bah bien sûr que non…
Parce que le gentil Ponponce il n’aime pas foutre la merde avec les gens sympas. Et Samuel Etienne c’est un gens sympa...
Voilà… C’est ça « Ponce la nuit ».
C’est rien de plus et rien de moins que ça.
C’est le bédo qu’on fait tourner pour rigoler un bon coup en soirée et éventuellement fuir la grisaille du quotidien.
Pour le moment Ponce est en pleine euphorie donc il est content et beaucoup sont contents avec lui. C'est le culte des copains qui se regardent le nombril. Tant mieux.
Mais attention à la redescente.
Quand on regarde celles et ceux qui ont décroché un temps de gré ou de force, ça s’est quand même mal passé.
DanyCaligula a connu une mauvaise phase quand il s’est éloigné de YouTube et sitôt s’est-il renfermé dans son squat, derrière son écran, que tout s’est arrangé. Le fait qu’il peine de temps en temps à contrôler les tremblements de son corps ne doit absolument pas être un signe susceptible de nous inquiéter. #lebonheur.
De son côté, Antoine Daniel s’empatte quant à lui bien tranquillement à jouer à la Switch ou à "Among Us", heureux de ne plus à devoir proposer du contenu créatif et construit. Trop stressant.
Quant à Sardoche il essaye de tenir bon, entre les raids inopinés de ses haters et ses multiples tentatives de suicide, tout va bien.
Au final, de toute cette galaxie de gamins broyés par l’idéal libéral propre à la génération des milléniaux, seul MisterMv – alias le vieil homme – semble être lucide sur ce qu’est Twitch et ce qu’il représente.
Invité le 26 mars 2021 par Mouloud Achour dans « Clique X », MisterMv disait :
Le fait qu’il y ait des modèles de réussite professionnelle maintenant sur Twitch ça donne une idée un peu biaisée qu'il faut faire ça pour réussir alors qu’en fait [le streamer] ça reste un gros big branleur à la base. (9’08)
Merci l’ancien… C’est toi qui a tout dit.
Alors bon. Il a beau ne pas être méchant le Ponce, il n’empêche qu’il produit son poison comme tout le monde.
Il en profite pour le moment. Grand bien lui en fasse.
Il y a à peine trois jours il était encore à parler de cul, cul et de re-cul autour de la table d’« Entre-mecs », l’émission de Ben Névert.
Et il était visiblement content le Ponce. Le cul et les jeux-vidéo ce sont ses deux passions ; ses deux seuls horizons.
Alors vas-y Ponpon.
Fais-toi encore plaisir pendant que t’es high…
En espérant pour toi que ta nuit soit encore longue…
…Et que le réveil ne soit pas trop dur.