Dépossédée

La série commence plutôt bien : une jolie blonde, Natalie, se marie en Israël, mais après une coupure de courant, le jeune marié est retrouvé assassiné, avec le couteau que Nathalie tient entre ses mains. Elle devient donc la principale suspecte de l'enquête sur le meurtre de son propre mari. Comme elle est française, un diplomate du consulat de France la prend sous son aile. Ma curiosité était piquée.

J'ai adoré l'ambiance désertique et j'ai trouvé que le côté "fantastique" était bien maîtrisé. La musique, les absences, les détails étranges, la mère obsédée par ses croyances de Djerba... tous ces éléments créent une atmosphère angoissante qui nous tient en haleine jusqu'au bout.

Par contre, deux défauts majeurs : le jeu d'acteurs et le scénario. Concernant le jeu d'acteur, Natalie est particulièrement fade. Au lieu d'une sensuelle séductrice, on est plutôt face à une ado boudeuse. Quelque chose dans sa façon de jouer est très, très agaçant. Si bien qu'on a très peu d'empathie pour elle. Quant au diplomate, il a l'air débile tout le long. Maladroit, impulsif, niais, rien ne nous donne envie de le suivre. La pseudo histoire d'amour entre ces deux personnages est donc ratée en tout point, on n'y croit pas une seconde. Concernant le scénario, certains éléments sont trop peu exploités : les personnages des soeurs, qui sont pourtant intéressants, le "passé familial" dont on ne comprend pas réellement pourquoi tout le monde s'évertue à le cacher, et certains détails qui ne sont pas résolus (qu'est-ce que Natalie faisait dans les toilettes le jour du mariage ?).

Et, incohérence majeure,

La fin aurait mérité d'être un peu plus travaillée, quitte à faire peut-être un épisode de plus.

Pour conclure, ambiance et idées au top, développement un peu moins. Ça vaut le coup d'y jeter un oeil, mais peut-être pas de s'y attarder. Et, spoiler alert : votre hypothèse de départ sera sûrement la bonne. C'était le cas pour moi. Beaucoup trop évident, mais on peut saluer leur tentative de brouiller les pistes. Ça a marché pour moi, mais je suis retombée sur mes pattes pile quand je me disais "peut-être que j'ai tort, en fait". Décevant. Dommage.

Une idée sympa un peu... dépossédée.