Possessions démarre comme une promesse intrigante : une mariée, un meurtre sanglant, et une enquête qui flirte avec le mystique en Israël. Ça sent le thriller psychologique bien ficelé, mais très vite, la série montre qu’elle aime un peu trop se regarder dans le miroir sans vraiment avancer.
L’histoire suit Natalie, une jeune Française accusée du meurtre brutal de son mari pendant leur mariage. Ajoutez à cela un consul un peu paumé, des rituels mystérieux, et des secrets de famille bien enfouis, et tu as tous les ingrédients pour une série captivante… sur le papier. À l’écran, c’est une autre affaire : le mystère est là, mais il s’étire tellement qu’il finit par ressembler à un fil rouge qui ne sait plus où il va.
Visuellement, Possessions fait des efforts : les décors et l’ambiance sont soigneusement travaillés, avec une touche de claustrophobie qui colle bien à l’intrigue. Mais cette esthétique léchée ne suffit pas à compenser un rythme qui oscille entre "trop lent" et "complètement figé". Les épisodes s’enchaînent sans jamais vraiment délivrer ce moment de révélation ou d’excitation que tu attends désespérément.
Côté personnages, c’est un peu le désert. Natalie, censée être l’énigme centrale, reste trop opaque pour qu’on s’y attache, et le consul Karim, qui devrait incarner le fil conducteur, semble errer entre fascination et confusion, un peu comme le spectateur. Les personnages secondaires ? Ils sont là, mais ils peinent à sortir du rôle de figurants dans ce théâtre psychologique.
Le plus frustrant, c’est que Possessions flirte constamment avec des idées intéressantes : le choc des cultures, la frontière entre folie et spiritualité, ou encore la dualité entre vérité et croyance. Mais ces thématiques restent en surface, sans jamais être réellement explorées.
En résumé : Possessions est une série qui avait tout pour être un thriller captivant, mais qui se perd dans ses propres circonvolutions et son envie d’être mystérieuse à tout prix. À regarder si tu es patient et que tu apprécies les atmosphères oppressantes… mais ne t’attends pas à des réponses claires ou à un suspense insoutenable.