Powers
5.6
Powers

Série PlayStation Network (2015)

Quand les Super-Héros ont des pouvoirs mais pas assez de punch

Powers, c’est un peu comme si quelqu’un avait pris un cocktail de super-héros en y ajoutant une dose de film noir et une pincée de drame policier, mais qu’en secouant, ils avaient oublié d’y mettre de la véritable énergie. L’idée de base est pourtant prometteuse : dans un monde où des gens avec des pouvoirs surhumains se baladent comme s’ils faisaient leurs courses, il faut bien une brigade spéciale pour gérer les dégâts. Enter Christian Walker, un ancien super-héros devenu flic, chargé de régler les affaires impliquant des "Powers". Ça devrait être intense et captivant… mais au final, on se retrouve avec une série qui essaie de voler, mais qui décolle à peine du sol.


Christian Walker, notre héros déchu, est joué par Sharlto Copley, qui, avec son style grincheux et bourru, tente de donner un peu de profondeur à ce personnage qui a perdu ses pouvoirs. Mais le problème, c’est que Walker passe plus de temps à se lamenter sur son sort qu’à vraiment s’impliquer dans des scènes d’action dignes de ce nom. Il a été autrefois "Diamond", un super-héros respecté, mais aujourd’hui, il traîne son mal-être comme un ado en pleine crise existentielle. Sa quête pour retrouver son identité aurait pu être passionnante, mais elle tourne souvent en rond et manque de punch (au sens propre comme au figuré).


L’univers de Powers est censé être sombre et complexe, avec des questions sur le pouvoir, la responsabilité et la corruption. Mais la série n’arrive jamais vraiment à trouver son équilibre entre le drame policier et le côté super-héroïque. On alterne entre des enquêtes assez banales et des moments de confrontation avec des vilains qui, malheureusement, manquent de charisme. Les méchants ne sont ni assez effrayants, ni assez développés pour vraiment nous faire trembler. Même les personnages secondaires, comme Deena Pilgrim, la partenaire de Walker, ne parviennent pas à injecter suffisamment de vie dans l’intrigue.


Les pouvoirs eux-mêmes, pourtant au cœur du concept, sont souvent traités de manière assez décevante. On s’attend à des combats épiques, à des démonstrations de super-pouvoirs qui envoient du lourd, mais au lieu de ça, on a droit à des affrontements qui manquent d’ampleur et d’intensité. Les effets spéciaux, eux, sont plutôt inégaux. À certains moments, ça passe, mais à d’autres, on a l’impression de regarder un jeu vidéo un peu daté plus qu’une série à grand budget.


L’intrigue se concentre principalement sur des enquêtes policières, mais ces enquêtes manquent souvent de relief. On se retrouve à suivre des affaires qui, à première vue, devraient être captivantes (des meurtres impliquant des super-pouvoirs, des complots, etc.), mais qui finissent par être des résolutions assez plates. La série aurait pu explorer en profondeur les questions morales liées aux pouvoirs et à leur utilisation, mais elle préfère se concentrer sur des arcs narratifs un peu trop classiques et souvent prévisibles.


Côté rythme, Powers souffre de longueurs. Certains épisodes traînent en longueur avec des moments où l’action semble au point mort, tandis que d’autres te balancent des scènes de développement de personnages qui ne font que souligner le manque de vraie profondeur. Le ton est censé être sombre et mature, mais il n’arrive jamais à atteindre ce niveau de tension dramatique qu’on attendrait d’une série qui traite de super-héros déchus.


En résumé, Powers est une série qui avait le potentiel de faire des étincelles, mais qui finit par être plus une petite flamme vacillante qu’une explosion d’énergie super-héroïque. Si tu aimes les histoires de super-héros avec un twist policier, tu pourrais y trouver quelques moments sympathiques. Mais si tu espérais des combats épiques, des méchants mémorables et des intrigues qui te scotchent à l’écran, tu risques de te retrouver avec un goût amer de ce que la série aurait pu être. Powers a peut-être des super-pouvoirs, mais elle manque sérieusement de super-momentum.

CinephageAiguise
6

Créée

le 18 oct. 2024

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