On peut voir "Powers" de deux manières différentes.
Soit on le voit comme une simple histoire de super-héros, un peu kitsch (les costumes sont vraiment très rétro), avec certes quelques thématiques sur les responsabilités et les conséquences d'avoir des pouvoirs, ainsi que le postulat qu'il n'y a pas de vrais héros. Il y a des humains qui prennent de bonnes et de mauvaises décisions, et souvent ce que l'on voit n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Soit on le voit comme une allégorie féroce de la génération Y et de la célébrité.
Car ce n'est que ça. Des jeunes qui cherchent absolument à devenir connus car "ils savent qu'ils sont spéciaux" (Calista), des jeunes talentueux récupérés par le marketing pour en faire un produit de consommation décliné à toutes les sauces (Zora ou Rétro Girl jeune). De vieilles gloires un peu obsolètes, plus l'incarnation de leur image que des personnes (Rétro Girl), vus comme has been au moindre faux pas, aussi humain soit-il, au point d'en finir décadents (Olympia) ou broyés. Les réputations se font et se défont en 3 tweets ou en 2 lignes choc dans les journaux people. Les gloires déchues aussi, qui hésitent à passer du mauvais côté, juste pour revivre la grande époque.(Walker)
Même les méchants ne sont pas entièrement méchants : Wolfe est un dangereux meurtrier mais qui ne se contrôle pas. Johnny est un connard mais quelqu'un qui a de vrais objectifs autres que juste l'argent, bien qu'on ne les comprenne pas encore bien.
Et c'est de la deuxième façon qu'il faut voir la série si on ne veut pas passer à côté.