Psycho-pass, beau et perturbant, immersif et écoeurant.
Je pense que ce doit être le premier animé au sujet duquel je n'ai jamais eu un avis aussi partagé à la question "Est-ce un chef d’œuvre?"
Au premier abord, ma réponse est oui. Indéniablement, Psycho-pass est un bon animé. L’ambiance, l'univers sombre, envahissant et finalement tellement immersif et cohérent, les personnages *hum..* attendrissants, l'histoire prenante, le concept de base déjà repris des centaines de fois et pourtant toujours aussi intéressant etc etc etc....
Je ne vous résumerai pas l'animé, Wikipedia est là pour ça (bon, quand même, cadeau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Psycho-Pass).
Vous l'aurez compris, on se retrouve dans une sorte de mélange entre Shinsekai Yori, Le meilleur des Mondes et Minority Report sauce animé Policier, où la notion de progrès demeure le fondement de la réalisation. Bon, c'est du réchauffé, mais de type Picard : c'est pas dégue, c'est même plutôt bon et on en redemande après.
Certaines thématiques sont pour le moins bien traitées (le remplacement de l'homme par la machine, la cybernétisation, voire même le Bio-développement) et toujours très appréciables pour les fondus de la réflexion dont je fais parti (j'ai particulièrement aimé les idées concernant la notion d'art comme instrument de fenêtre sur le monde). La quasi-totalité des personnages principaux s'attirent notre empathie, ce qui est je trouve assez rare (même ce bon vieux sac à merde de Ginoza m'as plu), tout est bien orchestrée et d'une logique implacable, le système Sybille est bien développé et ne présente aucune faille dans sa logique, certaines scènes m'ont fait jubiler de plaisir (ah, ce bon vieil épisode 11) et vous allez maintenant vous demander : "Mais quel est donc le problème !?"
Et bien je vais vous le dire.
Primo, le personnage principal, l'inspecteur Akane Tsunemori, ne me plait pas pour diverses raisons : je n'aime pas son esthétique de gamine (si ce n'était que ça, ça irait) mais même son comportement juvénile m'insupporte au plus haut point ; ensuite, si parmi vous, un seul se reconnait parmi elle, venez m'en parler. Personnellement, je ne vois pas comment on peut s'identifier à ce personnage, ni même à son système de valeur (bien sûr, ça reste personnel). Enfin... bon ça va, ç'aurait pu être pire quand même, elle s'en sort pas trop mal.
A partir d'ici SPOILER. Sautez quelques lignes Kudasai.
Secondo, Makishima. "Makishima : nom commun définissant une entité à la psychologie particulière très intéressante s'attirant la bienveillance et l'empathie de son observateur et dont la fin non méritée donne l'envie à ce dernier de se retirer BRUTALEMENT les yeux."
Tertio, la fin. Comment vous dire sans être grossier que c'est typiquement le genre de fin qui me fait péter un câble? On ne sait pas ce qu'il advient du personnage auquel le spectateur s'est à mon avis le plus attaché, à savoir Kôgami, tout est fait pour annoncer une seconde saison à mon sens non nécessaire et ne parlons même pas de ce qu'il advient du Système Sybille, j'en pleure encore.
Fin SPOILER.
Bon, voilà les trois points pour lesquels cette série n'obtient que 8 (bon le premier point valait 0.5 point, mais les deux autres valaient 2 points donc bon).
L'animé vaut quand même clairement le coup pour les férus de réflexions presque philosophiques propres au seinens (du moins la notion que je m'en fais), j'ai conscience que ma note n'est dû qu'à un coup de gueule visant certains détails, d'où le fait que je le recommande.
Les dessins sont beaux mais sans plus, les OST sont en revanche très réussis et très bien adapté à l'ambiance de l'animé (on m'as dit que c'était cyberpunk, perso j' comprends pas le terme mais si ça veut dire décadent et dérangé c'est bon). Les Opening et Ending ne me laissent qu'un souvenir périssable (je zappait toujours après la première vue) même si la musique du dernier Ending ne m'as pas laissé indifférent. Bref, niveau Production, ils ont gérés, et ça se ressent vis-à-vis même de la moyenne SC.
Mots de la Fin : Mouais, à regarder, mais Bordel de merde la fin me troue quand même bien le cul (désolé mesdemoiselles pour ces propos).