Pupa, c’est un peu comme si quelqu’un avait voulu mélanger horreur, romance fraternelle tordue, et transformation monstrueuse… mais avait oublié d’ajouter le moindre ingrédient de qualité dans la recette. Le résultat ? Un anime qui se prend tellement au sérieux dans son délire gore et "psychologique" qu’il finit par ressembler à une mauvaise blague qui dure trop longtemps. Spoiler : ça ne dure que 12 épisodes de 4 minutes chacun, mais on dirait une éternité.
L’histoire suit Yume et Utsutsu, frère et sœur avec une relation légèrement (ou totalement ?) dérangeante. Yume se transforme en une créature cannibale après avoir été infectée par un mystérieux virus appelé Pupa, et Utsutsu, dans un élan de sacrifice digne des plus mauvais scénarios de soap-opera, accepte de se laisser dévorer par sa sœur pour la nourrir. Oui, tu as bien lu. Ça aurait pu être un concept d’horreur perturbant, mais la série réussit à te faire passer de l’effroi à l’incrédulité totale en moins de temps qu’il ne faut pour dire "cannibalisme fraternel".
Dès le premier épisode, tu te rends compte que quelque chose ne tourne pas rond. Pupa tente désespérément de te vendre une ambiance oppressante, mais ce qui t’oppresse vraiment, c’est le manque flagrant de développement scénaristique. Les épisodes sont si courts que tu n’as même pas le temps de t’attacher aux personnages ou de comprendre ce qui se passe vraiment avant qu’on te balance une scène gore gratuite, histoire de te "choquer". En fait, Pupa semble fonctionner sur une seule idée : "Et si on montrait la sœur qui mange son frère encore et encore ?" Sauf que le résultat est plus grotesque que perturbant.
Le gros problème de Pupa, c’est qu’il n’arrive jamais à équilibrer son propos entre horreur psychologique et gore pur. L’horreur n’est ni effrayante ni immersive, et le gore semble là juste pour choquer, sans aucune véritable profondeur. Ce qui aurait pu être une réflexion sur la déchéance humaine et le sacrifice familial tourne vite au spectacle de mauvais goût, sans aucune substance émotionnelle. Et soyons honnêtes : voir un frère se faire dévorer par sa sœur aurait dû, au minimum, te filer des frissons ou un malaise existentiel. Ici, tu ressens surtout un grand "Mais pourquoi je regarde ça ?".
Visuellement, l’animation est, disons-le franchement, minimaliste. Les transformations de Yume sont censées être terrifiantes, mais elles ressemblent plus à un monstre de jeu vidéo des années 90 qu’à une créature qui te hanterait dans tes cauchemars. Le design est terne, les décors sont aussi plats que l’intrigue, et les scènes censées être "glaçantes" manquent cruellement d’impact. Même les moments censés être intenses finissent par ressembler à des parodies d’anime d’horreur, tant le manque d’effort dans la mise en scène est flagrant.
Et parlons des personnages… enfin, si on peut les appeler comme ça. Utsutsu, le frère, est une espèce de martyr ambulant, dont la seule fonction semble être de se faire bouffer en boucle avec une résignation presque comique. Quant à Yume, on ne sait jamais vraiment ce qu’elle ressent ou pourquoi elle agit ainsi, à part le fait qu’elle a une faim insatiable pour son frère (au sens littéral, malheureusement). On est loin d’une exploration psychologique profonde, et les tentatives de la série de créer des moments émotionnels tombent à plat, tant les dialogues sont plats et les motivations floues.
En résumé, Pupa est un échec total dans sa tentative de te plonger dans une horreur dérangeante. La série n’arrive jamais à choisir entre le gore gratuit et l’horreur psychologique, et finit par n’exceller dans aucun des deux. Avec ses épisodes beaucoup trop courts pour développer une véritable intrigue, son animation fade, et ses personnages aussi creux que des coquilles vides, Pupa est un anime qui aurait dû rester au stade de larve. Si tu cherches quelque chose qui te file vraiment des frissons, passe ton chemin.