Il était une fois... le conte féérique moderne
Une série vive fraiche, colorée, bienvenue dans le monde doux-dingue de Pushing Daisies !
Dès les premières minutes, la série impose un style visuel fort et vif, en utilisant tous les clichés possibles et déjà-vu (visages aux ralentis, champ de fleurs..) sans tomber dedans. Les présentations sont faites en 5 minutes chrono,
le "jeune Ned" a un don qui lui permet de ressusciter les morts, moyennant une autre vie en échange (avec un délai de grâce d'une minute) et l'impossibilité de retoucher les ressuscités, sinon, elle re-meurt et cette fois, c'est définitif. Sa mère meurt, le père de sa meilleure amie aussi et il est séparée de cette dernière dont son dernier souvenir sera un baiser aux milieux des tombes, sous un coucher de soleil...
Et il devint... pâtissier dans une tarterie, associé avec un détective privé Emmerson Cod (facile de trouver les coupables si on peut interroger les morts). Il retrouve son amie d'enfance, Chuck, un peu trop tard puisque celle-ci est morte, assassinée lors d'une croisière. Ne pouvant se résoudre à la retoucher pour éviter la mort d'un autre, il finit par garder en vie cette dernière, condamné à ne plus jamais la toucher.
Voila pour l'histoire, qui, exploitée, va se révéler un vrai feu d'artifice de sentiments et de folie.
Là où Pushing Daisies est fort, c'est surtout dans son univers, géométrique, du genre années 80, amenant dans chaque épisode une enquête et un autre petit monde (une chocolaterie, un cirque, un restaurant chinois, un laboratoire de crash-test...)
Les dialogues sont bourrés d'humour, avec un emploi immodéré de métaphores filées, fidèles avec des personnages excentriques (on retiendra les deux tantes de Chuck). La bande-son accompagne le tout avec des musiques entraînantes.
Le tout ne se prive pas d'influences qui sautent à l'oeil (Tim Burton, Amélie Poulain...) pour former un "compte féérique moderne", qui s'autorise quelques fois des nuances plutôt glauques, amené par une narration externe tout au long de la série.
Tiens, parlons-en du "long de la série". 2 saisons. C'est court, oui, dû à un manque d'audience aux Etats-Unis... Bryan Fuller aurait peut-être du venir en France ? Les 3 derniers épisodes sentent bien l'urgence de trouver plusieurs réponses aux questions laissées en suspens
Quoiqu'il en soit, on peut ressentir une certaine lassitude peut-être due au fait qu'il y a peu de liens entre épisodes, dans la saison 1, outre les tribulations amoureuses du petit monde de la tarterie.
Cependant, si on accroche, on ne voit pas les 21 épisodes passer, mais bonne chance pour trouver les DVD car seule la saison 1 a été éditée en France, et est très difficile à trouver...
En conclusion, sous quelques manques scénaristiques d'un épisode à l'autre, Pushing Daisies reste une référence dans un genre un peu unique en lui-même.
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